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Dans un communiqué, le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) dénonce la mise à sac d'une station de radio privée à Antananarivo à Madagascar. Au cours de cette opération expéditive, les soldats de l'armée gouvernementale ont frappé le journaliste sur le plateau, et ses invités dont deux membres de l'opposition. Deux techniques ont également été victime de cette sauvagerie, alors le présentateur de l'émission a dû passer une nuit à l'hôpital pour se remettre de ses blessures et de son traumatisme. La La liberté de la presse qui reste encore un leurre dans plusieurs pays africains met en exergue des prédateurs des journalistes, opposés à toute idée de changement, de contradiction et donc de démocratie pluraliste. Voici, en intégralité, le communiqué du CPJ, parvenu à SEVERIN NEWS :  


"New York, le 18 Mai 2010—Le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) appelle le gouvernement de Madagascar à enquêter sur une attaque samedi dernier contre une radio malgache proche de l'opposition, Fréquence Plus, qui a abouti à l'arrestation de dirigeants de l'opposition.

Les militaires ont blessé trois journalistes et détruit le matériel de la station sise aux 67 hectares, un quartier de la capitale malgache, Antananarivo, avant d'arrêter des dirigeants de l'opposition, notamment Ambroise Ravonison et Harrison Razafindrakoto, qui étaient parmi les invités d’une émission en direct sur les ondes cette chaîne, ont dit au CPJ des journalistes locaux.

Les militaires ont forcé les portes du studio de Fréquence Plus et bastonné le journaliste Noéline Tombo et deux techniciens de la station, selon les médias locaux. M. Tombo a passé la nuit de samedi à l'hôpital avec une blessure à l'épaule, a déclaré dans un communiqué le directeur de publication de la station, Mbinintsoa Ranaivoson.

M. Ranaivoson a ajouté que la station a temporairement cessé de diffuser du fait de la destruction de son matériel radio. Le commandant de  la gendarmerie de la région, le colonel Richard Ravalomanana, a déclaré que les militaires avaient un mandat d'arrêt émis par le tribunal, selon les médias locaux. Cependant, le ministre malgache de la Communication,  Nathalie Rabe, a publiquement dénoncé cette attaque et suggéré que les propriétaires de la station sollicitent la mise en place d’une commission d'enquête par le biais de l’organe public de régulation des médias, selon la presse locale.

 

« Nous condamnons cette attaque brutale contre la station de radio Fréquence Plus», a déclaré le directeur de la section Afrique du CPJ, Tom Rhodes . «Depuis trop longtemps, les journalistes malgaches sont victimes de querelles politiques. Le gouvernement doit identifier les commanditaires de cette attaque et compenser la station pour tous les dommages qu’elle a subis », a-t-il martelé.

En fin 2008, l'ancien maire d'Antananarivo, Andry Rajoelina, soutenu par l’armée, renverse l'ancien président Marc Ravalomanana pour prendre le pouvoir à Madagascar . Depuis début 2008, il ya eu une mutuelle destruction de maisons de presse appartenant à ces deux hommes politiques et un harcèlement continus de journalistes considérés comme leurs alliés. L'année dernière, des gardes présidentiels ont tiré sur des manifestants de l'opposition lors d'une manifestation antigouvernementale à la capitale et tué  Ando Ratovonirina, alors caméraman de la chaîne privée Radio Télévision Analamanga (RTA), selon des témoins".

Tag(s) : #Droits Humains
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