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Le ministre de la Fonction publique et de la réforme d'Etat, Guy Brice Parfait Kolelas, n'a pas eu d'autres mots pour contenir sa colère que crier ce bout de phrase à la presse. Il s'agit pour lui de laisser entendre son ras-le-bol aux enseignants du primaire et du secondaire qui envisagent un mouvement de grève le 9 janvier 2011 si tous leurs dossiers ne sont pas traités afin qu'ils bénéficient ainsi des avantages promis cette année par le président Denis Sassou Nguesso.

"Nous travaillons, nous ne sommes pas des machines, et nous faisons un travail manuel. Ces enseignants d'autres idées derrière la tête, qu'ils aillent faire leur numéro ailleurs. Et s'ils déclenchent leur grève pour m'en porter le chapeau, je les mettrait au défi et leur démontrerais que j'ai travaillé", a dit Guy Brice Pafait Kolelas, en grinçant les dents, comme feu son père, le vieux Nkoumbi-Nzila.

A la suite des mesures sociales annoncées par le président Sassou Nguesso, visant notamment le déblocage des effets financiers et autres avantages spécifiques au secteur de l'enseignement, la Fonction publique a mis en place un guichet pour traiter tous ces dossiers et permettre ainsi à tous les bénéficiaires de jouir un peu de cet argent du pétrole et du bois, qu'ils disent toujours ne pas voir.

Curieusement, les dossiers n'arrivent pas au rythme souhaité. Il semble que les ministères ne se dépêchent pas à envoyer les dossiers des profs et qui se chauffent. Pour éviter de voir se renverser une année scolaire déjà mal commencée en octobre dernier, le ministre d'Etat, ministre du travail et de la sécu social, le Général Florent Tsiba avait lancé un vibrent appel afin que tous les dossier rentrent.

Un appel, il semble, tombé dans les oreilles des sourds, car sur les 80.000 à 85.000 dossiers attendus, à peine 22.000 sont reçus et en cours de traitement. Où sont passés les autres dossiers ? Ces fonctionnaires sont-ils morts ou quoi ? On les a tous vu pleurer sur la maigreur des salaires que Sassou Nguesso leur donne; des salaires qui n'ont pas changé depuis le plan quinquennal de 1982-1986.

Curieusement que le chef de l'Etat décide de leur en ajouter un peu, les voilà faire du chichi. Qu'est-ce qui se passe alors ? Ne veulent-ils plus de cette argent, surtout le Salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG) qui passé de 50.000 à 62. 750 F CFA ? Mais, écoutez les gars, mieux vaut ça que rien, et avec les fêtes qui arrivent, sur quoi comptez-vous nourrir les gosses à la maison ? Alors, voulez-vous que Sassou Nguesso reprenne son argent ?

Mais, il semble aussi que, et ça c'est très plausible, car personne ne refuse l'argent, les ministères de tutelle n'envoient pas assez rapidement les dossiers chez le ministre Kolelas. Mais pourquoi ? Ont-ils le droit de laisser passer cette chance aux Congolais ? Qui sait encore en quel prochain siècle y aura encore de telles bouffées d'oxygiène?

Allez, même si vous n'aimez pas Kolelas, envoyez-lui quand même vos dossiers, pour l'heure c'est la personne habilitée à traiter ces cas. Sinon, si vous optez pour les grèves en cascade, vous connaissez déjà sa réponse "c'est du n'importe quoi, je dis bien, c'est du n'importe quoi"!

Tag(s) : #Societé- Développement
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