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@Général Jean Marie Michel Mokoko
@Général Jean Marie Michel Mokoko

Le Général Jean Marie Michel Mokoko est placé jeudi 16 juin en détention préventive à la maison d'arrêt de Brazzaville après une première audition devant le doyen de juges d'instruction. Le procureur de la République, André Oko Ngakala qui le poursuit depuis quelques mois, retient contre l'officier supérieur deux chefs d'inculpation, à savoir "Atteinte à la surête intérieure de l'Etat et Détention illégale d'arme et munitions de guerre".

"Au moment où je vous parle, le Général Mokoko est placé à la maison d'arrêt. La première audience est terminée, et on lui reproche d'atteinte à la sûrete intérieure de l'Etat et la détention illégale d'arme et munitions de guerre. Nous n'avons pas un autre rendez-vous chez le juge pour le moment", a déclaré à BrazzaPLUS l'un des avocats du général, Me Eric Yvon Ibouanga.

L'avocat a précisé que l'officier congolais a tout nié en bloc, et plaide non-coupable. Ces inculpations, a ajouté Me Ibouanga, sont liées à l'affaire de la vidéo qui remonte à 2007 et dans laquelle le Général Mokoko prévoit de chasser le président Denis Sassou N'Guesso du pouvoir. Cette opération devrait se faire par les armes.

Le Général Mokoko a pris cet après-midi ses nouveaux quartiers à la maison d'arrêt de Brazzaville à la suite d'un interrogatoire. Convoqué par le procureur de la République, l'officier militaire est arrivé au tribunal de Brazzaville sous une forte escorte avec des hommes, non pas seulement armés, mais aussi cagoulés. Menotté, le général Mokoko a aussitôt été présenté devant le juge d'instruction. C'est à la demande de ses avocats que les menottes lui ont été ôtées, pour lui permettre de suivre sereinement les questions du juge.

Au tribunal de Brazzaville, c'était la panique vers la fin de la matinée, lorsque le cortège est arrivé avec son prisonnier. Les usagers ont détalé chacun de son côté, la circulation coupée devant le tribunal, alors que ceux qui voulaient y accéder ont en été empêchés par des policiers armés postés devant les issues de ce service public. Tous les accès du parquet ont été bouclés, et l'activité judiciaire a mal tourné jeudi au tribunal. La sécurité a aussi été renforcée autour du tribunal qui jouxte quasiment avec la maison d'arrêt où est désormais détenu Jean Marie Michel Mokoko.

Le Général Mokoko va y retrouver d'autres compagnons de lutte politique comme Jacques Banangandzala, Jean Ngouabi, Anatole Limbongo Ngoka, et bien d'autres anonymes qui l'y ont précédé.

Candidat à la présidentielle de 20 mars 2016, Jean Marie Michel Mokoko est arrivé trosième après Denis Sassou N'Guesso et Guy Brice Parfait Kolelas. Sa campagne électorale a failli être perturbée à cause de cette affaire, car les services de la Direction générale de la surveillance du territoire (DGST) ne cessaient de le convoquer. Depuis la fin de cette élection, l'officier militaire n'a plus jamais été inquiété pour cette affaire.

Le ministre de la Justice Pierre Mabiala a demandé la semaine dernière au cours d'une conférence de presse au procureur de la République "d'accélérer" la procédure contre le Général Mokoko, arguant que "les procédures judiciaires n'étaient pas faites pour être mises dans les tiroirs". Depuis cette injonctions, le Général Mokoko s'est vu les vieux cauchemards hanter ses nuits. Il n'est plus rentré chez le 14 juin 2016 après avoir répondu à une convocation de la DGST. C'est de là qu'il est parti ce matin pour le parquet de Brazzaville qui a décidé de le placer en détention.

Tag(s) : #Général Mokoko, #Oko Ngakala, #Limbongo Ngoka, #Eric Yvon Ibouanga, #Congo-Brazzaville, #BrazzaPLUS, #Politique
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