Trois déterreurs interpellés à Bouansa !

Il s'agit d'abord de Boniface Mabikana , connu sous le pseudonyme de Bozis, qui se trouve actuellement en détention à la gendarmerie de Mouyondzi dans la Bouenza. Il a été arrêté le 6 août dernier à la suite d'une convocation de la gendarmerie. Après avoir dormi seul au froid, Bozis a été rejoint le 8 août par deux autres personnes originaires de Bouansa. D'après les informations parvenues à SEVERIN NEWS, il s'agirait de Paul Minkala, un agent de la Société nationale d'électricité (SNE), en poste à Bouansa et un certain Jakar, opérateur économique, détenteur d'un commerce au quartier Badondo.

Toutes ces personnes, interpellées par la gendarmerie de Mouyondzi qui a juridiction sur la commune autonome de Bouansa, dans le cadre d'une enquête initiée suite à la découverte le mois dernier du cadavre d'une femme dans les environs de Mouyondzi.Elles nient cependant les faits qui leur sont reprochés.

Aux dernières nouvelles, les deux derniers à être capturés par la gendarmerie auraient été relâchés pour insuffisance de preuves. Une certaine opinion parlent d'un flux de corruption initié par le Collectif de déterreurs qui aurait réuni dix millions de F CFA.

Le survol de la ville de Bouansa par des hélicoptères, laisse circuler les rumeurs selon lesquelles le directeur général de la Police nationale, le Général Jean François Ndenguet, serait descendu sur le terrain pour donner un coup de pouce aux enquêteurs. De même, on signale la présence éclaire du préfet de la Bouenza, Eugène Nkouatsi à Mouyondzi. Toutes ces informations n'ont encore pu être confirmées par SEVERIN NEWS qui reste cependant très branché sur le sujet.

La piste suivie par les gendarmes a donc conduit droit chez Bozis, responsable de l'hôtel 'Globe Terrestre'. Depuis des années, l'homme a toujours été soupçonné de faire partie du mouvement des déterreurs, communément appelé "Moundjoula" dans la contrée. Mais, bien sûr, l'intéressé a toujours nié les faits.

En octobre dernier, son adhésion au mouvement religieux "Philadelphie", à la suite de la campagne d'évangélisation menée par Roger West et son épouse, avait mis en confiance les populations de Bouansa.

Cette nouvelle implication de Bozis dans de telles affaires devrait en principe déboucher sur une réelle vérité, car il n'y a pas de fumée sans feu. L'homme est-il innocent ou pas ? Il pourra alors se prévaloir de ses droits de porter plainte contre tous ceux qui souillent son honneur.

En attendant de savoir plus, car la gendarmerie reste très muette (à raison) sur le sujet à cause de l'enquête qui se poursuit, les populations de Mouyondzi restent sur le qui-vive. Elles menacent de mettre feu sur les édifices publics si cette fois-ci le sort du célèbre "Bozis" n'est pas définitivement réglé.