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©e-t-shirt
©e-t-shirt

Tout le monde connait les tricots mais tout le monde ne sait pas qu’ils portent des messages. Eh oui, de Yaoundé à Buea, en passant par Bafoussam à Douala, le mouvement à pris de l’ampleur et la philosophie t-shirt est devenue tonnerre. Entrée et découverte de cet univers fascinant qu’a construit la nouvelle génération.

Le 14 juin, alors que sous d’autres cieux, l’on célèbre la journée du tricot – un évènement quasiment inconnu au Cameroun, un autre phénomène dérivé du tricot a pris son essor : le phénomène de branded t-shirt. Bien loin d’être un simple phénomène de mode, les t-shirts sont devenus de véritables tribunes d’expression, de véhicule d’idéaux, de propagation d’idées. Les marques foisonnent et les concepts vont des plus simples aux plus farfelus, en passant par des plus engagés aux plus rhétoriques, chacun vecteur d’un message captivant. « Tu dors ta vie, ta vie dors » ; « Touche pas à mon Camer » ; « Je suis BIR » ; « Ce n’est pas le lait » ; « Hein Père » ; « Defend Nation » ; « Le Gaspillage » ; « Hommage à Mandela » ; « Je ne donne pas le lait » ; « La vie c’est le fey » ; « Le Wé by Lilo »… Tout ça est vendu sur Kaymu.cm, la première marketplace du Cameroun.

Il existe même des évènements qui promeuvent cette culture : Festival du T-shirt, Apéro-Street, Vide-grenier… et la pléthore de fanas qui adhèrent à ce phénomène témoigne de son succès. Aussi, cela s’avère lorsque chacun qui se reconnait dans un idéal promu ou défendu, arbore sur lui les couleurs et le message auquel il adhère. S’arrachant comme de petits pains, les prix de vente des branded t-shirts voguent entre 3.000 Fcfa et 15.000 Fcfa voire plus selon les créateurs, les grammages du tissu ou la « valeur » du concept promu.

Quand on franchit le seuil de la Kaymunauté, l’on accède à une pléthore de création. D’après Elimbi Ma Matimba, membre de la franchise Sawa Deido Boy, la conception et la confection de t-shirt est devenu une véritable entreprise qui implique un investissement très important. « C’est une entreprise et les dividendes atteignent assez souvent des millions de Fcfa », fait-il savoir. Fotso Bogne, propriétaire de la marque Suprem Foboer fait parti des ténors de ce secteur d’activité en pleine expansion. Il est en outre l’un des concepteurs les plus libéraux du marché. « Je peux concevoir un design pour une seule personne ou pour un t-shirt unique et le prix bien que défini par une grille, peut être négocié », convient-il. Que ce soit tricot ou t-shirt, le phénomène est lancé et n’est pas près de s’arrêter de si tôt.

Sarah Kingue et Gaspard Ngono

©Un t-shirt Africa

©Un t-shirt Africa

Tag(s) : #International, #Cameroun, #Yaoundé, #t-shirt
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