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LIBERTE. L'opposante rwandaise Victoire Ingabire a finalement été libérée le 15 septembre de la prison, alors qu'elle purgeait une peine de 15 ans d'emprisonnement ferme, décidée par la cour suprême. Cette libération prématurée est la conséquence directe de la déclaration du président Paul Kagamé, annonçant la relaxe de plus de 2.100 prisonniers.

Victoire Ingabire, opposante et candidate à la présidentielle rwandaise de 2010, avait été arrêtée alors qu'elle rentrait de 17 ans d'exil. Jugée dans le cadre du génocide rwandaise, cette Hutu, économiste, avait été reconnue coupable et jetée en prison. Mais elle a toujours clamé son innocence. Plusieurs observateurs ont vu dans cet emprisonnement la mise à l'ombre de l'opposante afin de laisser tranquille le président Kagamé, qui n'a pas hésité de jeter l'année dernière une autre femme, ayant eu des veilletés de se présenter à la présidentielle de 2017.

Mais, ayant décidé de sortir de son carcan et de gérer les institutions internationales, le président Kagamé doit desserrer les vices pour faire respirer la liberté. Prendre la tête de l'Organisation internationale de la Francophonie ne rime toujours pas avec tant de monde jeté en prison, parfois sans raison valable.

L'opposante ne s'est jamais avouée vaincue durant ses huit ans d'emprisonnement. Elle a été joyeuse et optimiste, jurant n'avoir fait aucun mal aux Rwandais. Cette sortie est bon signe et pourra permettre la construction d'une vraie cohésion nationale après la présidentielle de 2017 où Paul Kagamé s'est donné un score à sa guise, et les récentes législatives où on a vu une infime percée des opposants au parlement.

 

Tag(s) : #BrazzaPLUS, #Politique, #International
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