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photo-fabrication-manioc.jpgAprès la femme autochtone (pygmée) l'année dernière, sous ce lien : http://severinnews.over-blog.org/article-34761977.html, ce 8 mars, SEVERIN NEWS laisse à sa Une la femme paysanne, (la vraie), celle qui ne bénéficie d'aucune subvention, d'aucun crédit agricole, d'aucune attention des autorités. Mais celle qui  se bat pour le développment socio-économique don son pays, et celle qui est utilisée par les "politichiens" (c'est le mot qu'il faut) comme du bétail électoral à chaque scrutin important, profitant de leur ignorance, et celle qui vit dans l'anonymat, regardant de loin ses congénères de la ville jouir des fonds publics sans le moindre effort. Ha, maman paysanne Oyé !

C'est elle qui fait tout, apparemment tout. Paysanne dès les premières heures de l'indépendance, elle l'est encore aujourd'hui, et dans des conditions les plus difficiles qu'il y a de nombreuses années derrière. Elle sait juger entre l'époque coloniale, les indépendances et aujourd'hui, en passant par les programmes de socialisation, les "Vivre durement aujourd'hui", les "Plan quinquennal", les "Petite Suisse", les "Nouvelle Espérance" ou les "Chemin d'Avenir", que nous n'avons fait que du sur-place. Elle sait, contrairement à ses collègues de la ville, distinguer cela, et sans démagogie : Rien, rien, rien! Iloy we !

Le président Marien Ngouabi (1969-1977), lâchement assassiné par ses  propres amis en ce mois de mars 1977, avait fait de la femme congolaise, une vraie militante de la révolution. Mais la paysanne était la femme bannie. Personne n'en voulait, et toutes les femmes de l'époque et d'aujourd'hui ne veulent pas la prendre pour modèle, préférant, même au prix de la cuisse, travailler au bureau, loin des champs et des cultures hardies.

Mais pourtant, l'histoire montre que c'est au moins cette femme qui a réussi son indépendance. C'est elle qui nourrit des milliers de Congolais et étrangers, souffrant dans des villes où tout est difficile, la famine côtoyant quotidiennement les maladies et les injustices.

Longonia, mama paysanne! Elle travaille sans cesse aux champs, avec une houe rudimentaire, pour préparer ses cultures de manioc. Une fois que le pluie tombe (encore que là elle s'enfiche de vos prévisions météorologiques), elle plante ses boutures, améliorées ou pas. A la deuxième année, elle peut récolter ses tubercules, matière première pour la farine de manioc (foufou), le pain de manioc (chikwange) ou le garie.

Elle fait tout ça avec des vieilles méthodes, transmises de générations en générations, bien que l'Etat moderne s'évertue à introduire des cultures et méthodes nouvelles. Tout ça c'est de l'échque, car rien n'égale le travail de la femme paysanne, loin des villes et des grands centres urbains où l'air et l'eau pollués, sont source de diverses maladies gynécologiques. Maman paysanne Oyé !

On ne la prend pas comme modèle. Tout le monde pense qu'elle ne vaut rien. Illettrée et autodidacte, pourtant cette femme s'occupe, sans se plaindre, de sa famille, entendez de ses enfants et de son mari, en les nourrissant, les soignant et les habillant avec le simple fruit de ses durs labeurs. Ha, maman paysanne Viva !

En ville, les femmes vivent comme des prédatrices, de véritables crapules qui ne suivent que l'intérêt. Paresseuss, elles courent après les hommes, sollicitant d'interminables services, et ne vivant que d'espoir de mariage, sans auparavent savoir faire quelque chose. Elles n'ont vraiment pas de conviction dans ce qu'elles font : elles peuvent vous jouer du Ndzango du matin au soir, juste pour faire plaisir à leurs autorités. Elles passent leur temps dans des réunions bizarres, laissant le mari s'occuper de tout petits enfants, malades d'absence d'amour maternel. Elles sont déterminées à tout avoir, même s'il faut que le mari y passe ou y trépasse !

Simple comme bonjour, chaque 8 mars, la femme congolaise vivant en ville racle l'argent du peuple pour se taper des fêtes inquantifiables, alors qu'au village, le jour même du 8 mars, de nombreuses femmes ploient sous le soleil pour faire parvenir aux paresseuses de la ville le manioc, le foufou, les légumes et bien d'autres produits agricoles. Mais qui pour lui dire merci ? "Mbongo na yo Ekata Likambo", disait un musicien !

Et ç'a toujours été comme ça depuis l'indépendance. La vraie femme, c'est elle qui est en ville, celle du village ne sert à rien. Même les autorités les plus élévées ne pensent pas à honnorer ses mamans, sans lesquelles nous mourrions  tous de faim dans les villes, ou peut-être notre aliment de base serait devenu le couscous du Sénégal, le makabo du Cameroun ou le foufou ya Masangu de la RDC, comme on sait bien importer, même pour mourir ensuite d'intoxication alimentaire.

Voici, la femme paysanne, sur son usine de manioc, pétrissant avec joie, heureuse de savoir qu'elle va nourrir de milliers de Congolaises, plutôt que de perdre son temps à... Bravo mamans, SEVERIN NEWS vous soutient.
Tag(s) : #Societé- Développement
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