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Floribert-Chebeya-BahizireComposée d’une dizaine de membres fondateurs, l’association s’assigne pour objectif de poursuivre le combat mené par le défenseur des droits de l’Homme Floribert Chebeya Bahizire. La sortie officielle de ce groupement aura lieu vendredi 10 septembre à 14 heures à l’Espace Matonge, situé au numéro 78, Chaussée de Wavre à Ixelles. Une conférence de presse sur le thème «Vivement une enquête indépendante sur la mort de Floribert Chebeya» sera animée à cette occasion par l’Abbé Jean-Pierre Mbelu, l’avocat bruxellois Jean-Claude Ndjakanyi et Paul Nsapu Mukulu respectivement président, secrétaire général, président de la Ligue des électeurs, membre de la Fondation et secrétaire général Afrique de la FIDH (Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme).

Le 2 juin dernier, le corps sans vie de Floribert Chebeya Bahizire, directeur exécutif de l’association de défense des droits de l’Homme «La Voix des Sans Voix » (VSV) est «découvert» par des policiers au Quartier Mitendi sur la route de Matadi. La veille, Chebeya s’était rendu à l’inspection générale de la police nationale où il devait être reçu par l’Inspecteur divisionnaire en chef John Numbi Banza Tambo. Il était accompagné de Fidèle Bazana Edadi, chauffeur et membre de la «VSV». Trois mois après, la mort de ce militant des droits humains reste une énigme criminelle. Pire, Bazana n’a plus jamais été revu.

A Bruxelles, des amis, anciens camarades de lutte et sympathisants ont décidé de mettre sur pied une Fondation dénommée «Les Amis de Floribert Chebeya». Objectif : immortaliser les valeurs qui tenaient à cœur ce valeureux fils du pays. Dans un communiqué publié lundi 6 septembre 2010, on peut lire que «la Fondation entend poursuivre le combat mené par ce militant des droits de l’Homme pour le triomphe du respect de la vie et de la personne humaine». Elle entend également pérenniser le «rêve» que nourrissait Chebeya de voir «la RD Congo devenir un Etat où règne la démocratie, la justice sociale, la paix, la tolérance et la fraternité…»

Madeleine Wassembinya

 Ci-après, le texte intégral du communiqué de la Fondation «Les Amis de Floribert Chebeya» :

Fondation «Les Amis de Floribert Chebeya»

Association sans but lucratif

                        Communiqué de presse

 

Création à Bruxelles de la Fondation «Les Amis de Floribert Chebeya» (AFC).

A l’initiative des membres de la diaspora congolaise de Belgique, une association dénommée «Les Amis de Floribert Chebeya» vient d’être créée à Bruxelles. Elle compte dix membres fondateurs et reste ouverte à toute personne qui adhère à ses valeurs. L’association fera sa sortie officielle le vendredi 10 septembre à 14 heures à l’Espace Matonge sis au n°78, Chaussée de Wavre, à Ixelles. Une conférence de presse sera animée, à cette occasion, par Jean-Pierre Mbelu, président de l’AFC, sur le thème : «Vivement une enquête indépendante sur la mort de Floribert Chebeya».

La Fondation entend poursuivre le «combat» mené par ce militant des droits de l’Homme pour le triomphe du respect de la vie et de la personne humaine en général et pour l’avènement en République démocratique du Congo d’un Etat où règne la démocratie, la justice sociale, la paix, la tolérance et la fraternité.

Le mardi 1er juin 2010, Floribert Chebeya Bahizire, directeur exécutif de l’association de défense des droits de l’Homme «La Voix des Sans Voix» a été convoqué à l’Inspection générale de la police nationale congolaise. Il devait être reçu par l’inspecteur divisionnaire en chef, le général John Numbi Banza Tambo. Le lendemain, mardi 2 juin 2010, le corps sans vie de Chebeya est retrouvé au Quartier Mitendi à une dizaine de kilomètres du lieu de ce rendez-vous fatal. Fidèle Bazana Edadi qui avait conduit «Floribert» au siège de la police nationale n’a plus jamais été revu.

Trois mois après ce qui ne peut être qualifié autrement que par le mot assassinat, la Justice congolaise paraît gênée aux entournures pour répondre à au mois trois questions. Qui a tué ce militant des droits de l’Homme ? Quel en est le mobile ? Qui en est le commanditaire? Les autorités congolaises, elles, multiplient des subterfuges pour détourner l’attention de la population congolaise de ce crime d’Etat. Le dernier subterfuge en date est la publication par le ministre de la Justice d’un «livre blanc» sur les «circonstances» de la disparition de Chebeya au moment où l’affaire est toujours en cours d’instruction. Et aucune inculpation n’a été prononcée.

Tag(s) : #Droits Humains
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