Un paludéen met à nu le dispositif de quarantaine de coronavirus à Kintele

Le gars s'est dit malade, attaqué par le coronavirus qui fait des dégâts en Chine. Dès qu'ils ont entendu ça, tous les travailleurs et visiteurs de la mairie de Kintele se sont dispersée, chacun dans sa direction, la mairesse en tête, prise de panique. Au fond, le monsieur, visiblement malade et disant être référencé par le CHU, ne souffrait que du paludisme.

En fait, le gars n'a pas seulement semé la panique, mais il a mis à nu tout le système qui semble avoir été mis en place par les autorités pour prendre en charge les cas de coronavirus. Le gars dit avoir passé toute sa journée sur le site de Kintele, entre 11 heures et 19 heures, sans le moindre secouriste, ni l'ombre d'un épidémiologiste. Il n'a donc pas été reçu.

Alors que la mairesse de Kintele qui s'était déjà fendu un "Voice" (pour ceux qui connaissent l'affaire de voice là, keba!) sur whatsapp, comme l'avait fait l'autre, pour alerter sur la situation, le paludéen lui dit être venu à Kintele pour se faire diagnostiquer. Il n'était pas convaincu des résultats de ses premiers examens effectués au CHU. Il a donc pris le bus pour Kintele, redoutant l'attaque du Coronavirus.

Malgré le chemin parcouru, il n'a trouvé personne sur place. Au contraire, il s'est baladé de bâtiment en bâtiment, faisant courir un risque énorme aux agents de la mairie de Kintele, et d'autres personnes si réellement il était contaminé.

Plus de peur que de mal, le gars n'avait que le palu. Lui-même avait du mal à s'exprimer, ce qui ajoutait encore de la peur pour tous ceux à qui il parlait. "Vous avez le coronavirus? ", "Oui, je crois, je veux faire des examens pour être sûr", criait-il à ses renseignants. Mais qui devrait rester longtemps en face d'un tel homme quand on connaît les ravages du Coronavirus qui n'a pas hésité de manger son propre maître, le docteur Li Wenliang, un épidémiologiste chinois de 34 ans.

En réalité, le visiteur indésirable, notre paludéen a tout fait sauter. Il n'y avait encore rien à Kintele jusqu'à ce jour-là. Tout le bruit fait dans les médias n'était que de l'enfumage. Sinon, les autorités n'avaient rien disposé là-bas. Certainement, depuis que le sacré bonhomme s'est présenté à Kintele et que la mairesse s'est mise aux abois, les choses ont commencé à bouger.

Mais, il nous  a fallu ce malade de paludisme pour découvrir l'incapacité du centre à quarantaine de prendre les malades en charge. D'ailleurs, selon les témoignages recueillis à Maya Maya, la principale porte d'entrée de l'étranger, tous les voyageurs rentrent comme une lettre à la poste.