Monsieur le président, pourquoi avoir réalisé cette visite de terrain? Le bureau climatisé de Brazzaville vous fatigue-t-il parfois ?
Je crois qu’il ne faut pas seulement se contenter des rapports qu’on lit dans les bureaux. Ceci est valable pour moi et l’est aussi pour les membres du gouvernement et en réalité pour tous les dirigeants. Il faut parfois aller directement sur le terrain pour se rendre compte de l’évolution des chantiers. En réalité nous sommes en train d’accomplir un programme que nous avons débuté au début des années 80 dans l’exécution du plan quinquennal. C’est une logique constante. Nous voulons relier Pointe Noire à Ouesso. C’est un vieux projet. Nous voulons aussi relier le Congo aux pays voisins par les routes , les télécommunications, les transports d’electricité… c’est un projet très lourd et nous nous sommes en ce moment optimistes.
Quelles leçons tirez-vous de ces visites ?
Depuis que je visite ces projets, je suis optimiste après avoir visité le grand projet dans le Mayombe, je qsuis persuadé qu’à la fin de cette année, nous aurons vaincu le Mayombe. L’autoroute Pointe Noire Brazzaville aura atteint la ville de Dolisie. Dans nos estimations, à la fin de cette année l’autoroute aura atteint Dolisie et nous demarrerons les trvaux du tronçon Brazzaville Dolisie. Nous sommes optimistes. Nous sommes aussi en train de réhabiliter Brazzaville – Obouya tronçon par tronçon, surtout les plus abimés. Je le dis beaucoup, j’ai écouté le commentaire sur les tronçons abimés de Gamboma – Ollombo. Tronçon par tronçon nous réhabilitons cette route pour lui donner aussi la largeur de 9 mètres. Vous avez vu cette route d’Owando vers Ouesso, elle a 9 mètres, nous allons donner aussi Brazzaville vers Owando la largeur de 9 mètres. Nous avons visité hier le tronçon de la route d’intégrationCongo-Gabon. Bientôt, je crois qu’au mois de juin-juillet nous pourrons terminer Obouya Okoyo et démarrerons Okoyo vers la frontière Gabon. Les discussions que j’ai eues avec les experts montrent qu’on aura pas de difficultés : les ponts sur cette partie avaient déjà été construits et vous l’avez certainement suivi. Le financement est monté pour pour que la route atteigne la frontière du Gabon pour renforcer l’intégration économique. Ici, nous allons vers Ouesso, nous pensons qu’à la fin de l année cepont (de la Mambili) sera terminé et la route Owando-Makoua-Mambili sera aussi terminée. Maintenant, nous avons signé un autre marché avec la même entreprise, pendant qu’on construit ce pont, l’entreprise va démarrer la construction de la route en direction de Ouesso. Tout comme avec le président Biya, nous avons décidé de construire la route Sangmelima vers Ouesso avec des financements de la Banque africaine de développement (BAD). Nous pensons que les conditions sont réunies : les appels d’offre, la désignation des entreprises… Peut-être que cette année nous irons à Ouesso à la fois pour inaugurer l’aéroport de Ouesso et l’avenue Marien Ngouabi ; mais aussi pour lancer les travaux de la route Ouesso-Sembé-Souanké vers angmelima. Donc, au moment où nous faisons ces visites, nous sommes réconfortés, optimistes parce que notre programme de mise en place des infrastructures de base en vue du développement est en train de s’exécuter.
Il y a aussi d'importants projets de routes d'intégration entre pays voisins qui n'avancent pas...
Nous parlons des projets pour le Congo, mais vous savez qu’au niveau africain nous avons des défis bien plus importants dans le cadre du NEPAD (Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique). Nous avons la mission de superviser le grand projet pont-route-rails Brazzaville-Kinshasa-Ilebo. Ca sera un très beau pont, mais surtout important. Il nous faut beaucoup de volonté pour réaliser ces objectifs au Congo, mais aussi des objectifs en rapport avec d’autres pays et liés à la construction de l’Afrique. Tout ce que nous faisons ce n’est pas seulement pour le Congo mais aussi pour l’Afrique parce qu’à partir de Ouesso nous avons des discussions avec le gouvernement centrafricain pour construire la route qui partira vers la République centrafricaine. Ce sont des projets qui nous préoccupent parce que le développement, nous le concevons dans le cadre de l’intégration en Afrique.