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C'est sous les félicitations de la grande famille de journalistes que Mimie Engumba Mulongo a regagné Kinshasa après juste deux mois de service dans le gouvernement provincial de l'Equateur, auprès de Tony Boyamba, le puissant gouverneur. Notre consoeur a déposé sa lettre de démission et a vite quitté Mbandaka sans même attendre que sa lettre soit agréée, chose rare dans un pays où tout le monde court après les postes et les autorités, même les plus indignes et prédatrices!
Les commentaires sur les réseaux sociaux, et notamment sur Facebook fusent de partout. Les journalistes saluent la décision prise par leur collègue Mimie Engumba qui n'a pas voulu courber l'échine, ni partager une rêverie pour quelques vieux billets de dollars. Nommée ministre provinciale de la Communication, de Nouvelles technologies, la femme et de l'Enfant, la jeune dame a quitté enfants et mari pour aller servir la RDC dans l'une des difficiles provinces de son son pays. Elle était la seule femme parmi les dix membres de ce tout premier gouvernement provincial de l'Equateur nouvelle formule. Mais face aux complications liées à l'exercice de sa mission, la journaliste s'est fondu une lettre dans laquelle elle déplore la déviation de son chef qui avait pourtant prôné "Gouvernons Ensemble".
Dans sa lettre de démission, Mimie Engumba n'accuse pas point par point son chef qu'elle protège bien. Une attitude bien intelligente, vu les responsabilités du gouverneur Tony Boyamba. Mais sa déception est grande : "J’étais convaincue d’évoluer suivant un idéal commun de consensualisme et de dévouement pour le seul profit du développement de la RDC à travers notre chère province de l’ Equateur", écrit-elle dans sa lettre au puissant gouverneur de la province forestière.
Dans tout ça, c'est l'Equateur, de Monutu Sese Seko, de Bemba Saolona, de Honoré Gbanda ou de Jean-Pierre Bemba, des cardinaux Malulu ou Etsu Bamungwabi qui perd. Mimie Engumba elle-même est de l'Equateur. L'histoire avec l'Equateur, c'est la province qui est retardée par ses propres fils. On se souvient des querelles intestines qui ont fait couler le gouverneur José Makila, alors seul et unique gouverneur du MLC (parti principalement des gens de l'Equateur). Plus tard, c'est le gouverneur Louis Koyagalo qui a géré la province dans son lit de malade, alors que sur le terrain, parlement proncial et gouvernement provincial jouaenit au ping-pong, se barricadant les bureaux. Un théâtre à la Zaïroise, dira-t-on de l'autre côté du fleuve, à Brazzaville.