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@Le président Erdogan sur un site Internet
@Le président Erdogan sur un site Internet

Le président turc Erdogan, sauvé in extremis des eaux troubles d’un coup d’Etat il y a une dizaine de jours, s’attaque, comme une foudre, aux médias qu’il soupçonne d’avoir collaboré. Au total, 89 mandats d’arrêt sont lancés contre les journalistes pour n’avoir fait que leur travail.

Après le personnel militaire et judiciaire, les autorités turques descendent désormais comme un éclair sur les journalistes. Elles sévissent sans pitié contre les chevaliers de la plume et du micro. Une purge drastique qui vise dans un premier temps 89 journalistes contre lesquels des mandats d’arrêt ont été délivrés. Comme les militaires, ces professionnels de la presse ne tarderont pas à rejoindre des geôles en attendant que les nouveaux juges acquis au pouvoir échaudé et requinqué ne s’occupent d’eux.

Jamais un pouvoir ne s’était montré aussi ferme et prédateur contre un grand nombre de journalistes et d’un coup. Des dizaines de journaux, de magazines, de radios et de télévisions ont été suspendus. Des milliers de journalistes vont devoir manger la pierre et le bois pour avoir, avant le coup d’Etat, critiqué le régime de l’ancien Premier ministre Erdogan et qui est devenu, par le changement de constitution, président de la république.

Dans un premier temps, une liste de 130 médias a été dressée. Tous payent de leur hostilité présumée contre le pouvoir purgeur et prédateur de liberté de presse. Aucune enquête menée sérieusement et qui révèle des fautes graves n’a été publiée. Les associations des journalistes tant locales qu’internationales dénoncent les dérives du pouvoir, et appellent l’Union européenne à faire pression sur le président Erdogan à laisser les journalistes faire leur travail.

Les observateurs et militants des droits de l’homme jugent arbitraires les décisions prises jusque-là par les autorités turques qui ont pendant longtemps lorgné l’Union européenne. Une ambition désormais repoussée. L’Allemagne parle même d’une « purge qui dépasse toute mesure », à la suite de ce nettoyage effectué dans le secteur des médias.

Le président Erdogan a finalement décidé, à l’issue d’une importante réunion de conseil militaire, de prendre personnellement les brides de l’armée et des services de renseignements, bien que le chef des forces armées reste à son poste. Quelque 1700 militaires dont 40% des hauts gradés ont été limogés des rangs de l’armée. Ils sont suspectés de faire partie des réseaux putschistes.

Tag(s) : #Turquie, #Medias turcs, #Droits Humains, #Congo-Brazzaville, #BrazzaPLUS
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