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Après moult tractations sur le lieu de la tenue de ce dialogue alternatif, les membres de l'opposition ont finalement réussi à ouvrir dimanche dans la matinée à Brazzaville leur propre dialogue, après avoir boycotté celui organisé récemment par le gouvernement à Sibiti. Selon les leaders de l'opposition, ce dialogue se focalisera sur la gouvernance électorale, unique point qu'ils croient actuellement important dans la droite mire de la présidentielle de 2016. Le dialogue alternatif de l'opposition s'achève mercredi.
Les assises dont le discours d'ouverture a été lu par le doyen d'âge, Guy Romain Kinfounsia, président de l'UDR-Mwinda, se sont déroulées au siège de l'UPADS, dans le voisinage du stade Alphonse Massamba-Débat. Les travaux sont dirigés par le coordonnateur du FROCAD, Paul-Marie M'Pouele. Il est secondé par André Okombi Salissa, un dissident du PCT, mais qui était absent dans la salle, ses partisans assurant qu'il prendra son poste dès ce lundi. René Serge Blanchard Oba aussi, un autre dissident de la majorité présidentielle, prend part active à ce forum.
Lundi, les participants venus de plusieurs partis de l'opposition, de la société civile et des observateurs vont commencé les travaux en commission. Les lieux de ces commissions n'ont pas été révélés à la presse. Ce qui est sûr, c'est que ces travaux ne se tiendront pas au siège de l'UPADS, destiné normalement à ne abriter que les cérémonies d'ouverture et de conclure.
Plusieurs questions demeurent, notamment l'application des résultats de ce dialogue. L'opposition va-t-elle les soumettre au président de la république, Denis Sassou N'Guesso qui a déjà initié le dialogue à Sibiti? Ou bien se débrouillera-t-elle à appliquer elle-même ses propres conclusions. Commentant ce dialogue, le Secrétaire général du PCT, Pierre Ngolo a plutôt estimé qu'il s'agit ni plus ni moins que d'un "monologue", "l'opposition se parlant à elle-même. C'est donc une simple réunion des membres de l'opposition et ils ont bien raison de le faire, c'est de leur droit, nous sommes en démocratie".