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La veuve Atiga née Joséphine Fila, se dit désabusée par le tribunal d’Instance de M’filou dans le septième arrondissement de Brazzaville qui a rendu un jugement « falsifié », lui dépossédant de sa parcelle sise quartier Matari-Nkombo en faveur d’une citoyenne ayant la justice à sa solde. N’ayant quasiment plus confiance à un système judiciaire corrompu et cousu de tricheries, la veuve Atiga en appelle au ministre de la justice et des droits humains, Aimé Emmanuel Yoka, lui- un juriste. Bizzares

Dans une longue plaidoirie adressée au ministre Yoka, la veuve Atiga, appuyée par le Cercle uni des droits de l’Homme et culture de paix(CUDHOC) de Gaspard Mienantima, ainsi que le cercle national des droits de l’homme et la paix (CNDHP) de Edmond Nazaire Matongo, deux organisations de la société civile congolaise, a demandé que tous les actes accomplis par « un juge frileux et corrompu » en sa défaveur soient déclarés « nuls et de nul effet ».

Par ailleurs, la veuve Atiga a informé la cour suprême de la cacophonie que la justice congolaise a entretenu sur ce dossier. Elle a annoncé le dépôt de sa plainte à la cour suprême afin que celle-ci mette fin à ces actes délibérément posés sous la coupe de la « corruption des magistrats et pour demander réparation ».

Le CUDHOC et le CNDHP, actuellement engagés dans la lutte contre les antivaleurs dans les écoles, les hôpitaux et la justice, soutiennent la veuve Atiga dans ce combat qu’elle mène depuis 2004, la date à laquelle un juge, exerçant au tribunal d’instance de M’filoiu, avait, sous la sonnette des billets de banque, choisi de la mettre sous la touche de la parcelle qu’elle avait pourtant régulièrement acquise dans un quartier nord de Brazzaville.

Les deux organisations avaient déjà mis au devant de la scène l’affaire feu Jacques Malonga dont les biens et le cadavre ont été disputés par ses multiples héritiers. Malgré que de respectueux magistrats congolais s’y sont mêlés en se sucrant jusqu’aux doigts, le CUDHOC et le CNDHP attendent toujours le verdict de la cour suprême.

En juin 2009, l’unique session du conseil supérieur de la magistrature, depuis sa création, avait pourtant radié (voir notre article publié en 2009 :http://severinnews.over-blog.org/article-31170575.html) dans les cours et tribunaux congolais onze magistrats immoraux, rapaces, déviants et véreux. Mais il semble que nombreux, ayant échappé à l’aspirateur de l’Etat, sont encore réfractaires aux réformes, ce malgré les gros salaires que le contribuable congolais leur alloue, dans l’espoir d’obtenir au retour une justice équitable pour tous et au nom du Congo.

C’est dans cette ambiance que la veuve Atiga ainsi que le CUDHOC et le CNDHP attendent fiévreusement le verdict que va réserver la cour suprême à cette énième affaire de corruption.

C’est quoi l’Affaire veuve Atiga ?

Une veuve, Joséphine Fila, dépossédée de tous ses biens après la mort de son époux, se retrouve sans moyens de subsistance, sauf la parcelle qu’elle a acquise régulièrement en août 2004 auprès de Norbert Awewe Nganga, propriétaire foncier. Alors qu’elle comptait y implanter une maison de locataires pour survivre avec ses quatre enfants, voilà que dame Dimou née Léonie Bernadette Efengue s’y intercale, réclamant la paternité de la même parcelle.

Contacté par Me Eveline Fatou Bantina, un huissier de justice près la cour d’appel de Brazzaville enquêtant sur le dossier, M. Awawe Nganga, affirme n’avoir jamais vendu de parcelle à dame Dimou. Mais, l’investigation a révélé que la veuve Atiga est bien l’acquéreur la parcelle n°525 sur la page 16 des manuscrits du foncier.

Un autre propriétaire foncier, Sébastien Nkounkou des « Terres Matari », dont le domaine est mitoyen à Awewe Nganga ne reconnait pas non plus avoir vendu un centimètre carré de terre à cette dame Dimou, notamment sur la parcelle en débat. M. Nkounkou a cependant reconnu avoir vendu une seule parcelle, la 309 à dame Dimou. Et pour la deuxième parcelle qu’elle réclame bec et angles, elle ne figure malheureusement sur aucune liste des deux propriétaires fonciers qui ont loti et vendu la zone. Mais d’où sort-elle alors ?

En fait, dame Dimou n’est pas une inconnue dans la zone. Elle s’était octroyé cette parcelle par la bénédiction d’un acquéreur-revendeur fantôme, Ekouali Jacques. Même le chef de quartier ‘Matadi Nkombo’, Paul Okana a reconnu avoir reçu en 2002-2003 la plainte des deux propriétaires fonciers sur cette occupante illégale « sans titre ni droit ». A l’époque, les deux propriétaires fonciers ayant constaté la présence de l’intruse sur leurs terres, avaient demandé à dame Dimou de payer un forfait pour se faire régulariser sa situation.

Mais, croyant en ses qualité de Melchisédech (le Tout-puissant qui sort du néant) elle s’est plutôt précipitée au tribunal de M’filou où régnait un juge, le président Olessongo, défenestré des juridictions congolaises en 2009 pour inconduite.

Avec le tact qui était le sien, il élabore en privé un jugement, reconnaissant à dame Dimou la propriété réclamée. Et très vite, il met fin aux délais de recours pour que plus personne ne dise quelque chose après. C’est ce qu’a fait la cour d’appel de Brazzaville qui a suivi, les yeux ouverts, le chemin tracé par l’un des plus véreux juges que les Congolais aient connu à Brazzaville.

C’est pourquoi, il y a lieu de reconsidérer tous les actes de la grande tricherie rendus par le président Olessongo sur ce dossier précisément. C’est le rôle qu’on attend de la cour suprême qui a été saisie et qui doit dignement rendre justice au nom du peuple congolais, loin de la tricherie et de la corruption.

 

 

Tag(s) : #Droits Humains
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