Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

La rentrée académique 2009-2010, on ne sait pas quand ça va arriver, bien que tout le monde, étudiants et enseignants, en parlent à en saliver. Dans cette pagaille qui caractérise cette fin d'année 2008-2009, les choses restent dans le flou, et le tout nouveau ministre de l'enseignement supérieur, Ange Abena, appelle tous les partenaires, pour voir si on ne peut pas mettre les ciseaux sur cette longue année en cours, qui marche déjà sur celle qui devrait commencer...

Depuis bien longtemps, les années académiques à l'Université Marien Ngouabi se supperposent et se rentrent dedans. Les chefs de 11 établissements que compte cette vétuste université sont obligés de mettre les bouchés doubles pour cacher leur nudité. La situation est tellement grave que, on ne sait pas si le Congo dispose aujourd'hui d'une université. On ne sait pas si Marien Ngouabi (pardon) n'a pas emporté dans sa tombe celle qui existe, legs du colon.

Au cours d'une rencontre, la semaine dernière, avec les partenaires et les enseignants de l'Université, le ministre Abena aurait demandé si on ne pouvait pas arrêter brutalement l'année en cours pour lancer une nouvelle. Une façon, pour lui, de reprendre les choses en mains, éviter de hériter d'une situation chaotique pouvant saper son bilan.

D'après le président de l'Intersyndicale de l'Université Marien Ngouabi Fidèle Moukamba, rien n'est encore bouclé sur l'année en cours. "Les TD et les stages n'ont pas encore commencé dans plusieurs établissements, alors les cours et les examens sont présentement organisés dans d'autres. Comment lancer une année académique dans ces conditions ?" s'est interrogé le syndicaliste.

En tout cas, cette situation ne peut surprendre personne, car depuis des années, l'unversité de Brazzaville est obligée de culbiter sur des années pour garder le cap, en fait pour garder la tête hors de l'eau, alors qu'elle a déjà été plusieurs fois noyée par de nombreuses petites universités d'Afrique comme celle du Burkina Faso, destination de nombreux étudiants congolais. A Marien Ngouabi, qui peut y envoyer ses enfants, si ce ne sont les pauvres parents locaux, ou des Zaïrois, des Tchadiens et des Centrafricains ?

Il y a quelques semaines, les étudiants de la Faculté des lettres et des sciences humaines de cette université avaient fait grève pour bouder les conditions de travail, mais surtout une organisation aventurieuse des examens. En réponse à cette manifestation, le chef de cet établissement, le Pr. Paul Nzeté avait opposé une manière forte pour ramener les étudiants au banc de l'école, promettant même d'exclure les plus motivés dans ces révendications. Ou vous garder le silence, ou on chasse!

Une boude plusieurs fois enregistrée à la faculté des sciences (dont on voit le site abandonné sur le photo de notre article) où il manque du matériel pour faire les TP et les TD. Tout se passe à la bouche (théorie), si bien que les étudiants ne connaissent même pas une centrifugieuse ou une burette de mhor...

L'université Marien Ngouabi qui veut adhérer (ou adéjà adhéré, selon les établissements) au système du LMD (Licence, Master, Doctorat) comme les grandes universités du monde, devra commencer par réhabilitér et rééquiper tous ses établissements. Mais si c'est seulement faire la bouche (wowowo LMD, LMD), nous resterons les derniers, comme si cette maudite place nous avait été destinée.
Tag(s) : #Culture
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :