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C'est lundi à 23h50 que le verdict est tombé, alors toute la ville de Pointe-Noire dormait sous le froid qui commence à se faire déjà, présageant une bonne saison sèche au bord de l'océan. Dans le silence et dans la pénombre de minuit, le président de la cour criminelle de Pointe-Noire n'a pas hésité d'annoncer au public la sentence du Libanais qui s'était s'amusé à bousiller les pieds de la jeune congolaise, Flore Barros, tenant de la violer : 15 ans fermes de réclusion avec 350 millions de dommages à verser auprès de la jeune dame qui vit un vrai calvaire depuis décembre 2010.

L’audience de lundi a fait suite à celle de vendredi, terminée dans la soif du public ! Débutée à 15h, cette nouvelle audience est allée jusqu’à 23h50, lorsqu’enfin le président de cette chambre a prononcé le verdict.

Mais d’abord, le procureur de la république Christian Oba avait requis dix ans de réclusions contre le Libanais, un ancien soldat et aujourd’hui âgé de plus de 60 ans. Le procureur Oba avant aussi requis que le Libanais paye à sa victime une somme de 350 millions pour réparer le tord causé à la fille, qui depuis décembre a perdu l’usage de ses jambes, et ne se sert plus que des béquilles et des deux pieds en prothèses (vous verrez ces images dans l’Interview qu’elle a accordée à SEVERIN NEWS).

Le procureur faisait aussi suite à la requête des avocats de la partie civile qui demandaient pour leurs intérêts une somme de 850 millions de F CFA que le Libanais devait payer pour lui faire regretter son coup vis-à-vis de la jeune Congolaise de 33 ans, aujourd’hui aux abois. Mais, bien sûr, à la fin, le procureur, n’écoutant que son intime voix, a demandé 350 millions de FCFA pour que Flore Barros prennent des soins conséquents à ce tord qui lui a été fait et dont les stigmates ne s’enlèveraient pas de si tôt.

Le procureur Oba, accusé de corrompu par les populations de Pointe-Noire et la victime elle-même, avait à jouer sa carte dans cette affaire. Il semble que le Libanais avait déclaré un peu partout qu’il avait les moyens d’acheter le procureur à qui il avait déjà donné assez d’argent. Tous les médias de Pointe-Noire révélé cette affaire, explosant la colère et l’indignation des Ponténégrins.

Le procureur, au courant de tout ça, avait promis au public de mener ce procès dans l’art et sans intention personnelle. Le grand bruit qui avait circulé à Pointe-Noire en février dernier faisait état de la grande corruption du procureur qui voulait étouffer l’affaire. Après des pressions sur les médias des associations des femmes (on n’était plus du 8 mars 2011, journée de la Femme), le procureur était sorti de son trou pour se défendre, promettant un procès juste et équitable à toutes les parties.

C’est donc d’abord une victoire pour lui-même que d’avoir requis dix ans fermes à cet étranger qui venu détruire une jeune femme, célibataire, mère d’une petite de cinq ans et qui vivait principalement des revenus que lui rapportait son salon de coiffure. Aujourd’hui, elle ne peut plus exercer cette activité.

Dans l’interview que nous avons réalisée avec Flore Barros à quelques jours de ce procès, elle dénonce son abandon par les autorités qui ne se souciait gère sur son cas.

Tag(s) : #Droits Humains
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