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Francois-mwamba1.jpgAprès l'annonce de la révocation de François Mwambaluhaka001.jpg Tishimbi au poste du secrétairegénéral du Mouvement pour la libération du Congo (MLC) le 18 avril, les voix se lèvent de partout en République démocratique du Congo (RDC) et dans le monde pour condamner cet acte qui pourrait conduire au déchirement de ce parti. Le tribalisme, le mercantilisme et le non respect des règles du parti sont à ajouter dans la sauce. A quelques mois seulement de l'élection présidentielle, le plus grand parti politique de l'opposition en RDC est en train de s'effondrer...

Aussitôt après leur réunion, la vingtaine des membres du Comité des membres fondateurs ont décidé de défenestrer le secrétaire général actuel du parti, celui-là même qui assure les fonctions de président par intérim en lieu et place de Jean Pierre Bemba. C'est un fils de Maniema, Thomas Luhaka, député du MLC, qui été choisi. Le comité des fondateurs du MLC lui a donné pleins pouvoirs pour préparer les élections à venir.

A peine la mesure tombée, que les voix se sont élevées sur toute la RDC et même de l'étranger. Un groupe de députés et de sénateurs de ce parti ont publié le 19 avril une déclaration condamnant fermement la mesure prise par les fondateurs du parti. Pour ces parlementaires, la démarche qui a conduit à la révocation de François Mwamba n'obéit pas aux règles de ce parti. Ils considèrent François Mwamba comme l'unique et le seul secrétaire général en fonction. "Les décisions prises par le comité des fondateurs sont nulles et de nuls effets", ont déclaré les parlementaires.

Répondant à la presse, François Mwamba lui, a déclaré le 19 avril être accroché- non pas à la manière de Laurent Gbagbo- au fauteuil de secrétaire général et de président du MLC, en attendant que Jean Pierre Bemba rentre au pays. Pour lui, il n'est pas question que son adjoint, Thoms Luhaka convoque une réunion du parti alors qu'il est bien présent à Kinshasa. C'est un vice de forme et cela n'est pas normal.

François Mwamba qui savait déjà que les autres lui préparaient ce mauvais, avait pourtant pensé quitter le partir, aller créer sa propre formation politique. Étonnement, le voilà qui s'accroche et ouvre une crise de leadership au MLC, un parti sérieusement décapité depuis 2007, après l'arrestation de son président pour des crimes commis en Centrafrique.

A la vérité, comme le Mouvement populaire de la révolution (MPR) de feu maréchal Mobutu Sese Seko, l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) de Etienne Tshisekedi Wa Mulumba, le MLC est le siège de la pensée unique, où les opinions contraires des uns et des autres ne sont pas acceptées.

Déjà à l'époque, Olovier Kamitatu, actuel ministre du Plan en RDC, avait foutu le clan à cause, justement du non respect des cadres dans ce parti. François Mwamba, lui-même du Katanga, n'était pas en bonne sainteté avec les caciques du MLC qui cherchaient jusque-là à ramener le pouvoir dans la maison - Equateur.

Après le départ de José Makila, l'unique gouverneur que le MLC a pu avoir en son temps, avant d'être défenestré, abandonné par le MLC, François Mwamba peut quitter le MLC et créer son propre parti, même s'il na pas l'ora de Vital Kamehré. Il pourra peut-être se faire élire lui-même.

En tout, ce sont là les signes d'un grand parti qui bat de l'aille, qui paye le lourd tribut de la détention à La Hayes aux Pays-Bas, de son leader incontesté, Jean Pierre Mbemba.

Tag(s) : #International
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