Kadhafi pourchassé par les "rats" jusqu'à son dernier trou!

Tous les mots, tous les faits et gestes lui sont bons pour se croire toujours roi de la Libye! Après avoir gloussé comme un pigeon à l'arrivée des insurgés, Moammar Kadhafi reste pourtant caché, certainement dans un terrier, dans lequel il aurait souhaité voir se blottir ses compatriotes qu'il n'avait pas hésité de qualifier de rats. Les rats qu'il avait promis d'écraser, et aujourd'hui, il doit vivre en cachette, à la sauvette, comme un vulgaire voyou, larguant des déclarations à bout de souffle, en signe de sursaut, pur trait caractéristique d'un dictateur.

On le croyait -et on le croit encore- mourir comme le courageux Salvador Alliende de Chili, l'arme à la main, bousillant son propre cerveau pour ne pas se donner en fête à ses adversaires les rats, comme en Egypte où pour la première fois dans l'histoire un ex-président est jugé dans une cage sanitaire, on dirait un hôpital psychiatrique dans sa forme la plus évoluée, loin de ce qu'on a connu à Cuba!

Dans sa fuite effrénée, le fameux guide a déclaré mardi soir dans un message sonore qu'il se battrait "jusqu'à la victoire ou au martyre" et a appelé les Tripolitains ainsi que ses alliés tribaux à reprendre la capitale aux "démons et traîtres" de l'insurrection.

Il dit même être libre, circulant tranquillement à Tripoli! De tels exploits ne peuvent être vrais que si le guide se décidait de se balader en culotte avec des babouches rafistolées avec du fil de fer, tee-shirt couleur rouge-Dolisie (chez les Léopard), pour ne pas se faire remarquer quand il ira acheter son sandwich au poulet chez Moktar, et du Coca en grosse bouteille plastique chez Hassan! Mais si c'est toujours en grand leader arabe avec des gros boubous comme un commerçant de pagnes et étoffes, prêt à discuter ou marchander avec tout le monde, c'est mieux pour lui d'aller se cacher au tout fond de Syrte, sa ville natale bien aimée, où peut-être les paysans le cacheraient dans les champs de légumes et fruits. Sinon, alors qu'il fasse comme de vraies souris, rentrant dans un trou comme l'autre, à la quête à la fois de la bouffe et de la survie!

Y a-t-il mieux pour lui qui s'est cru roi ou guide de Libye et même de l'Afrique toute entière? L'ivresse du pouvoir lui déborde les mots, à tel point qu'il se croit toujours à la tête de sa chère Libye, le petit jardin de désert qu'il a peu à peu forgé alors que la plupart des Africains en vie aujourd'hui n'étaient pas encore nés! Vantard et orgueilleux, tout ça c'est bien, mais il faut craindre que notre Kadhafi, le grand rêveur des Etats-Unis d'Afrique, rêve peu suivi par ses pairs égoïstes et attachés à leur trône (même les présidents ont des trônes en Afrique) soit cueilli comme un certain Saddam Hussein, ancien président irakien, pris dans un trou, tout crasseux, comme un vrai rat de ville, ayant barboté dans la farine, certainement à la quête d'un fromage dans le buffet. Ha, Kadhafi! Mais qu'es-ce qui leur reste, lui et ses fils, pour se taper les déclarations à la sauvette?

Quelques heures auparavant, à Tripoli, des centaines de combattants rebelles s'étaient emparés de Bab al-Aziziya, le quartier général fortifié du colonel Kadhafi, lequel ne s'y trouvait pas. Les insurgés sont entrés dans la ville de deux millions d'habitants lundi et affirment en tenir 80%.

"Pourquoi les laissez-vous semer le chaos?", a interrogé Moammar Kadhafi depuis un lieu inconnu, dans le message diffusé par la chaîne locale kadhafiste Al-Ouroba TV. C'est comme ça que parle le guide perdu dans le désert. Si il avait été en face de ses amis, c'est sûr, ils lui auraient tenté une question du genre : "Mais pourquoi t'arrête pas de fuir et de dormir de maison en maison comme un Sans domicile Fixe?".

Celui qui dirige la Libye depuis 1969 a assuré qu'il se battrait contre "l'agression de toutes (ses) forces jusqu'à la victoire ou la mort". Vaincre ou mourir" nous disait Marien Ngouabi, notre leader rouge ici. Lui aussi c'est peut-être le même virus, refusant de regarder la réalité en face. C'est vrai que Marien était différent, il avait la capacité de reconnaître les autres là où il n'arrivait pas. Mais le guide lui, c'est comme un peu le Maréchal Léopard, "après moi c'est le chaos"!

Mais voilà, comme un vrai rat qui a vu son territoire brûler, le grand guide court sans arrêt, promettant même de calciner et de griller ou cramer toute la Libye. Ha, ya des gens comme ça dans le monde!