Maître Emmanuel Honoré Mbiye wa Mbiye, responsable des demandeurs d'asile de la République démocratique du Congo (RDC) à Brazzaville a été expulsé mercredi 22 décembre à midi vers Kinshasa par des éléments de la Direction générale de la surveillance du territoire où il a été détenu durant 24 heures.
Selon les membres du Comité ad hoc des demandeurs d'asile de la RDC qui ont donné cette alerte à SEVERIN NEWS, Me Mbiye a été expulsé pour avoir été à Kinshasa en RDC participer aux votes. Et pourtant, les témoins et certains réfugiés contactés, disent que l'homme dont la soixantaine a longtemps sonné, n'a jamais quitté Brazzaville depuis le déclenchement du processus électoral dans son pays d'origine. "Au contraire, on se battait pour qu'on nous éloigne d'ici avant la tenue de ces élections, car il présageait le danger venir", a déclaré à SEVERIN NEWS un réfugié, complètement affolé.
"On lui reproche aussi d'avoir bien organisé le mouvement des réfugiés ici à Brazzaville. Nombreux connaissent maintenant leurs droits peuvent et manifester à tout moment devant le HCR. C'est ça qui a fait mal à toutes ces autorités, il était donc devenu gênant", dénonce un autre demandeur d'asile.
Selon les témoignages recueillis auprès de nombreux réfugiés et certains ressortissants de la RDC exerçant au beach de Brazzaville, Me Mbiye y a été conduit à 12h40 le mercredi. "On l'a fourré dans un canot rapide qui l'a ramené vite à Kinshasa", raconte un témoin. Criant aux ressortissants de la RDC venus le chercher au beach, le témoin lance en Lingala : "Allez le chercher à Kinshasa"!
Il semble, d'après certaines informations, que les ministres Raymond Zéphyrin Mboulou (depuis Pointe-Noire) et Rodolphe Adada, tout comme le procureur général auraient été au courant de cette expulsion, par un officier général de l'armée congolaise. Mais, cela n'a pas permis d'arrêter l'expulsion de celui, à la tête de quelque 400 familles de demandeurs d'asile, commençait à être gênant.
Le vieil qui avait commencé à donner cours à la Faculté de droit de l'université Marien Ngouabi a bel et bien été défenestré de Brazzaville, comme un oiseau, comme un caillou.
Il faut noter à cet instant même, aucune réaction du HCR, et des organisations des droits de l'Homme.