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Depuis deux jours, notre confrère Asie Dominique de Marseille, journaliste à la Télévision nationale et patron du journal Le Choc, se plaint de ce qu’il est l’objet de « menaces de mort par téléphone ». Il est sur toutes les éditions de journaux radio-télévisés pour appeler les autorités à sa rescousse. Asie est apparu mardi terne et pâle sur la télévision, reçu à l’édition de 16h pour expliquer sa mésaventure, ou peut-être son drame. Il a été appelé par quelqu’un de très mal inspiré, lui proférant des menaces, à cause de son travail. Le même élément rediffusé au journal de 20h, le journaliste s’est défendu bec et angle « ne faire que mon travail d’un journaliste exerçant dans une chaîne publique », lorsque le présentateur du journal voulait savoir « ce qu’on vous reproche exactement ». Se plaint d’être à deux doigts de la mort, car pour lui ces menaces ne sont pas de la blague, Asie Dominique a rappelé à la communauté nationale, en fin ceux qui suivaient la télé gouvernementale hier soir, que d’autres journalistes furent assistés dans ces conditions troubles de menaces. Il a cité le cas de Edmond Philippe Gali, grand journaliste congolais qui est mort dans des conditions non encore élucidées. « Je pourrais finir ainsi, si vous ne faites pas quelque chose », s’est écrié à l’endroit des autorités nationales. Qui peut bien en vouloir à la vie de ce journaliste, très porche du pouvoir ? Dans ses différentes sorties, à la télé nationale ou au Choc, il n’a pas réussi à cacher son penchant pour le président Denis Sassou Nguesso. Logiquement, ce sont les gars de l’opposition qui en voudrait à sa vie. Ce qui est bien loin d’être la vérité, quoi que le journalistes s’est plusieurs montré très tranchant à l’endroit des responsables de l’opposition, qu’il traite « d’irresponsables », ou n’ayant pas de « projets de société ». Mais, c’est qu’aussi, le pouvoir peut bien cacher des choses si il ne s’accommode pas avec les interventions ou les sorties tonitruantes du journaliste, chaque fois qu’il s’agit de défendre bec et angle, et même aveuglement s’il le faut le pouvoir. Des gens proches du pouvoir ne seront pas d’accord avec cette démarche ? Possible ! Le cas de Adrien Wayi, un autre journaliste fidèle au pouvoir a presque été jeté à la fenêtre pour avoir fait la part belle à un opposant, Mathias Dzon. Ce reportage lui avait valu son poste, et Wayi est actuellement à Itoumbi, son village natal où il médite longuement sur ce qui lui est arrivé… Mais, bien sûr, quelque que soit la faute commise par notre confrère, et on sait que quand ça bien pour les hommes politiques, ils vous portent, quand ça ne marche pas, ils vous crachent comme de la toux grasse dans leur bouche, cela ne peut pas justifier la mort d’un journaliste. La loi a prévu des mécanismes pour dire qu’on n’est pas d’accord avec un journaliste. Lui vouloir du mal comme on l’a fait pour Bruno Ossebi du journal Mwinda est inhumain. Pourquoi faire comme ça ? Si vous ne voulez plus de lui, parce que sa tête ne vous plait plus, laissez-le aussi, comme Wayi, retrouver sa Cuvette Ouest natale. Jamais le traitement de poubelle réservée aux journalistes ne sera le droit chemin pour régler aux chevaliers de la plume et du micro leurs problèmes. Les temps ont changé. Le monopartisme avec toutes ses méthodes de purge ou d’élimination sont dans notre souvenir lointain. Les vautours et les croque-morts qui espèrent vivre de la chair des journalistes, après les avoir pressés comme du citron, qu’ils sachent que cela n’est plus possible aujourd’hui. Arrêtez ça, laissez Asie faire son travail. Nous ne pouvons pas tous être la même chose ! Il faut, dans notre société, ceux qui critiquent, ceux qui soutiennent, et ceux qui ne disent rien. Pourquoi voulez-vous mettre tout le monde de votre côté ? Hooo !!!
Tag(s) : #Droits Humains
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