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Depuis le 26 juin, date de lancement de la campagne électorale en vue de l'élection présidentielle, un seul candidat en lice est vise. Il s'agit du président sortant, Denis Sassou Nguesso qui a mis toutes les battreies en marche pour se faire réélire "dès le premier tour", assure-t-on dans son camp.

Dès l'ouverture de la campagne, M. Sassou Nguesso s'est lancée dans une attaque non stop, mettant en derive les "petits" candidats qui tentent, avec des petits moyens, de le concurrencer. "Douze pauvres candidats contre un riche candidat", a titré cette semaine le journal La Griffre, hebdomadaire paraissant à Brazzaville, alors que les Dépêches de Brazzaville, quotidien réputé proche du pouvoir, titrait dans l'une de ses pages intérieur de l'édition de lundi, "La grande offensive de M. Sassou Nguesso".

Les sur les antennes de la radio et de la télévision nationales, tous les reportages diffusés sur la campagne électorale ne se résume que sur le président sortant. Chaque soir, s'il y a 5 éléments sur la campagne, 4 sont ceux du candidat Sassou Nguesso, sans compter que dans le journal télévisé lui-même, les pages sociales et culturelles sont largement consacrées à la promotion de son programme agricole, ou à son livre "Parler Vrai pour l'Afrique".

Tout cela pour montrer que les deux semaines accordées par la loi électorale à chaque candidat pour convaincre, profite pleinement au candidat Sassou Nguesso qui a le vent en pourpe depuis qu'il a obtenu le ralliement de ses anciens adversaires comme les trois derniers premiers ministres du président déchu Pascal Lissouba (1992-1997). bernard Kolelas, Jacques Joachim Yhombi Opango et David Charles Ganao ont tous apporté leur soutien au président sortant, qui leur garantit, sur la base des accords de gouvernement dûment signés, une part de gateau en cas de victoire.

Et à l'allure où vont les choses, on ne voit plus au Congo, le candidat qui pourra empêcher à M. Sassou Nguesso de l'emporter dès le premier tour le 12 juillet prochain. D'ailleurs, s'exprimant devant les populations de Mossaka dans la Cuvette au nord du pays, et celles de Gamboma et Ongoni au centre, le président sortant a demandé que tous allaient voter et que "dès midi le vote prenne fin".

M. Sassou Nguesso, 25 ans au pouvoir et qui se représente pour un autre mandat de 7 ans, est assuré de rester au trône après le 12 juillet car les candidats du Front uni des parti de l'opposition qui essaient de le contraindre à reporter cette élection en vue d'examnier les anomalies constatées dans la préparation du vote, ne sont pas écoutés. Ils n'ont jusque-là, aucun moyen pour empêcher sortant de battre campagne et de s'assurer de son élection. "Avec ou sans l'opposition, l'élection aura lieu le 12 juillet", avait-il lancé à notre consoeur de Jeune Afrique.

La déclaration ce mardi matin sur les antennes de Radio France Internationale (RFI) de l'opposant en exil, Nguila Moungounga Kombo, ancien ministre des finances de Lissouba et condamné au pays pour crimes économiques, n'aura certainement aucun effet. Très critique, l'homme a encore appelé les congolais de n'aller voter, comme il l'avait déjà fait en 2002.

Mais il n'avait pas été suivi, à commencer par son propre parti, l'Union panafricaine pour la démocratie sociale (UPADS), dont un haut responsable, Joseph Kignoumbi Kia Mboungou était candidat à cette élection. Aujourd'hui, ce même cadre est aussi candidat, et n'exige aucune condition à cette élection. Il est assuré de battre Sassou Nguesso, alors qu'on ne le voit pas sur le terrain. Nombreux qui s'interrogent sur l'origine des fonds finançant sa campagne le voient faire le jeune du président sortant.

De même pour le candidat indépendant Anguios Nganguia Engambe, qui s'est tapé un jet de 32 places pour conquérir les jeunes dans le monde rural, mais sans véritable conviction.

Pour le reste de la campagne, le président Sassou Nguesso devrait consacrer ses forces dans le sud ouest où il est arrivé lundi et devait conquérir (sans effort) les populations de Nkayi, de Mouyondzi, de Sibiti, de Dolosie et de Mossendjo, avant de revenir à Brazzaville pour clore avec un mega meeting comme celui du 6 juin derneir.

Quant aux autres candidats de l'opposition, aucune activité sur le terrain. Ils sont essoufflés et ne cessent de camper sur leur position. Qui les écoutera encore à cinq jours du scrutin ?
Tag(s) : #Elections
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