Depuis quelques jours, la Direction générale des affaires électorales (DGAE) est terriblement gardée par les éléments de la police nationale. On ignore encore pour l’instant les causes qui justifient le renforcement de la garde auprès de cet édifice qui n’en a jamais connu de tel depuis les législatives de 2007 et les locales de 2008.
Tout autour de ce bâtiment implanté au centre ville, les éléments de la police nationale ont pris position pour assurer la sécurité. En tout cas, ils y sont conséquemment installés et lourdement armés : lance-roquette et fusils mitrailleurs exposés près des policiers en faction.
A l’aide des bambous verts, ces policiers dont le nombre peut visiblement dépasser la dizaine ( on ne sait pas combien ils sont à l’intérieur) se sont construits des barricades, de façon que personne, même pas d’innocents passants, ne peut les côtoyer ou les approcher.
A moins d’un mois de la tenue du premier tour de l’élection présidentielle prévu le 12 juillet, les Congolais se demandent bien pourquoi ce dispositif. Pourtant, font-ils remarquer, en 2007 et 2008 lors des précédents votes de ce processus électoral, il n’y avait pas autant de policiers et « ramés jusqu’aux dents ».
D’après certains observateurs, le pouvoir de Brazzaville prendrait des mesures fermes pour donner la correction qu’il faut à tous ceux qui murmurent les projets de saboter le scrutin du 12 juillet.
Il y a quelques jours, s’exprimant sur les antennes d’une radio étrangère captée à Brazzaville, le candidat de l’Alliance pour république et la démocratie (ARD), Mathias Dzon avait appelé les populations à se lever pour saboter les élections. Selon lui, le peuple devait poser des actes allant jusqu’à la destruction du matériel électoral, légitimant sa position par une disposition constitutionnelle, « la désobéissance civile ».
Ainsi pour plusieurs observateurs, le gouvernement aurait pris des mesures pour dissuader tous ceux qui tenteraient de s’emparer de la DGAE, et y détruire le matériel électoral…