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@Les pyromanes sans pitié
@Les pyromanes sans pitié

Les pages internet sur le Congo ne sentent plus que du brûler depuis un bon moment. Les acteurs politiques, se passant pour les faiseurs et les protecteurs de paix, s'accusent inlassablement les uns les autres de vouloir allumer le pays. Franchement, messieurs, pour une fois, allez faire ça chez vous dans vos villages. Laissez Brazzaville tranquille, on est fatigué de vous quoi !

Plus un seul jour ne passe sans qu'un acteur politique n'exhibe un brasier. Allumettes à la main gauche, essence à la main droite et démocratie dans la bouche ! Autour d’eux et derrière eux, une bande de jeunes ignares, affamés et violents, prêts à mettre le feu aux poudres. La démocratie de l’incendie, le Congo en a suffisamment souffert et les vrais héros ne seront autres que les acteurs politiques qui épargneraient le peuple de ce supplice de plus.

De la France et sur toute la diaspora congolaise, les missiles tombent chaque minute sur Brazzaville. On dénonce la dictature et on menace de tout brûler si l’actuel chef de l’Etat ne quittait pas le pouvoir. Et c’est au nom du peuple, parait-il. Qu’est-ce qu’on veut au juste ? Détruire le Congo ou bien le pouvoir ? Le sang et les larmes des autres pour laver les crimes ?

Loin de nous, les gars de la diaspora mettent le feu sans se lasser. Eux ne subissent pas. Eux ne prennent aucun risque, même devant l’Elysée, le Quai d’Orsay ou le palais Bourbon, ils ne manifestent jamais. Ils se cachent dans leur chambre, se servent de leur ordinateur et allument le feu sur plusieurs fronts, incitant les jeunes à briser le pays par tous les moyens, à tout concasser et à tout piétiner. « Levez-vous et chasser le dictateur », crient-ils sans même voir leurs interlocuteurs.

De Brazzaville et parfois des départements du Congo partent également l’idée d’une folie meurtrière, celle de tout mettre à feu et à sang. Tenir ferme et ne rien lâcher jusqu’à ce qu’il n’en reste que le dessin de la carte du Congo, vidé de son contenu réel, populations et biens. Chaque jour, les civils et certains membres des forces de l’ordre déclassent leurs projets, arguant que « le moment n’est pas propice » pour investir ici, pour construire là ! « Il faut revoir après les élections », ajoute-t-on.

Ho, les gars ! Les pyromanes sont partout. Enfin, ceux qui développent l’idée d’une apocalypse pour le Congo. Nombreux se cachent dans le pouvoir, les cadres et les jeunes. On les entend dire qu’il mettra tout à feu et à sang si jamais on venait à les toucher. Nombreux d’ailleurs prennent leurs propres paroles au sérieux en mettant à l’abri famille, argent et biens de valeur. « Le pays est sur une pente dangereuse, on ne sait pas de quoi sera fait demain, il faut prendre les précautions », disent les langues même les plus sures.

La tension monte tous les jours. Les arrestations, les convocations de police, les battues et les intimidations ne renforcent que cette idée d’Apocalypse, plus même que celle annoncée par Jean le discipline du Seigneur, avec le dragon rouge. Les rumeurs et les spéculations polluent tous les jours la vie dans les villes de Pointe-Noire, de Brazzaville, de Dolisie ou de Ouesso. Personne parfois ne sait où se trouve la vérité ou la bonne version des mensonges que pondent les journaux. La peur monte !

De grâce, chers politiciens et autres membres des forces de l’ordre, tentez un peu d’aller faire ça chez vous. Et laissez alors vos parents nous rapporter les nouvelles de ce que vous auriez fait là-bas en fils du terroir. Brazzaville n’est pas un champ de bataille. Stop !

Tag(s) : #Paix au Congo, #Election présidentielle au Congo, #Congo-Brazzaville, #Election du 20 mars 2016 à Brazzaville, #BrazzaPLUS, #Elections
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