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@Une foule au boulevard
@Une foule au boulevard

Ils ont été des milliers ce 27 septembre à avoir répondu à l'appel de l'opposition pour dire Non au changement. Environ 30.000 personnes, selon notre reporter, mais 300.000 d'après Kala-Kala, l'un des organisateurs. Le porte-parole de la police lui parle de 3.000 individus seulement. De Clément Mierassa à André Okombi Salissa, en passant par Cladine Munari, Guy Brice Parfait Kolelas, Mathias Dzon, René Serge Blanchard, Pascal Tsaty Mabiala, un seul message, Non au référendum constitutionnel.

Jamais l'opposition congolaise n'avait réuni autant de monde. Malgré les rumeurs faisant état d'incidents graves ou des chefs de quartiers qui auraient reçu des masses d'argent du Parti congolais du travail (PCT au pouvoir) pour faire échouer le meeting, les militants de l'opposition ont été très nombreux au rendez-vous. Pour ceux qui connaissent le boulevard Alfred Raoul, du rond-point aéroport à la préfecture ( sur 3km), il n'y avait que des membres de l'opposition, comme on peut d'ailleurs le constater sur ces images.

C'est un fait important, car l'opposition n'avait plus jamais mobilisé autant de monde depuis les consultations électorales des années 1990. "Cela veut dire que notre rêve va bientôt être réalité. Maintenant, il ne faut plus dormir, dès qu'on vous appelle, vous devez répondre de la même façon qu'aujourd'hui", s'est réjoui Mathias Dzon, lui-même forcément étonné par ce grand monde.

En tout cas, cette mobilisation a tranché avec les rassemblements de galère qu'il y a eu en 2009. Les leaders de l'opposition se sont bien souvent retrouvés seuls, face à quelques militants. Un autre fait marquant du boulevard-27-septembre, c'est que tous ces militants se sont déplacés sans un seul billet de 2000 francs CFA ni une marinière, comme c'est la coutume depuis dans le pays. A pied ils sont venus de Talangai, de Djiri, de Ouenzé, de Moungali, de Poto Poto, de Bacongo, de Mfilou, de Makelekele et de Madibou, à pied aussi ils sont repartis! Un décor important à implanter.

Pour l'essentiel, Mathias Dzon et Okombi Salissa qui se sont violemment pris à l'initiative du président Denis Sassou N'Guesso de convoquer le référendum constitutionnel. "Si le ministre de l'Intérieur continue à faire son petit jeu-là, nous nous lèverons et siègerons le ministère", a lancé Dzon, sous d'interminables applaudissements du public. "Attendons le mot d'ordre pour passer à l'action. Maintenant, nous n'allons plus tolérer le désordre, ça suffit comme ça", a marté Okombi Salissa.

Adoubés par cette extraordinaire participation, les leaders de l'opposition n'ont eu de cesse des mots forts contre le pouvoir. René Serge Blanchard Oba, présenté et applaudi à ce meeting comme le neveu du président Sassou N'Guesso, a stigmatisé "une attitude suicidaire", de ce dernier, "en voulant changer la constitution. "32 ans de pouvoir, ça suffit comme ça. Avant Sassou, il y avait le Congo, après Sassou, il y aura le Congo", a lancé le Premier secrétaire de l'UPADS, Pascal Tsaty Mabiala", promettant lui aussi de marcher sur le ministère de l'Intérieur le jour où la date du référendum sera indiquée.

La police et la gendarmerie déployées à cette occasion ont joué un rôle important. Même les éléments de la garde républicains ont dû attendre un moment avant de se déployer le long de l'avenue de l'aéroport pour accompagner le président de la république à l'aéroport. Un voyage en Guinée Conakry, chez Alpha Condé.

@Juste pour dire Non!

@Juste pour dire Non!

@Voici le bout en bout du boulevard

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Tag(s) : #Meeting opposition Brazzaville, #FROCAD, #IDC, #Congo-Brazzaville, #BrazzaPLUS, #Référendum Congo-Brazzaville
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