Les membres du Front républicain pour l'ordre constitutionnel et l'alternance démocratie (FROCAD) ont dit mardi à Brazzaville leurs réserves quant à la participation à un futur dialogue inclusif dont le changement de la constitution serait à l'ordre du jour, qualifiant de "cinéma et de simulacre", les récentes consultations politiques organisées par le président Denis Sassou N'Guesso.
"Nous ne sommes pas opposés au dialogue. Mais celui que nous souhaitons ne doit pas comporter à son ordre du jour le point sur la Constitution de janvier 2002. Or, c'est l'impression que nous avons actuellement. Le président veut coopter tout le monde et savoir ceux qui sont favorables à un tel projet", a déclaré devant la presse Pr Anaclé Tsomambet, porte-parole de cette plate-forme regroupant près de 70 partis et associations politiques, ainsi que des individualités.
Le FROCAD a estimé que les consultations présidentielles ont été "contreproductives" en terme de résolution des problèmes de la nation. "Un vrai traquenare pour diviser les partis de l'opposition. Nous savons aujourd'hui que les partis et associations reçus ne représentent pas le point de vue de la population congolaise", a poursuivi Tsomambet.
"Il n'y a pas eu grand monde aux consultations du président, ce cinéma ou ce simulacre. Nous voulons dialoguer des vrais problèmes de la nations, face à face, avec un ordre du jour connu d'avance et non par surprise", a martelé Paul-Marie Mpouele, coordonnateur du FROCAD.
Plusieurs responsables des partis de l'opposition ont pris part à cette rencontre. De Pascal Tsaty-Mabiala à Clément Mierassa en passant par Jean Itadi, Rogobert Ngouolali, Paul Ndouna, Marion Michel Ehouango Mandzimba, Elo Dacy, Bonaventure Mbaya, Moussa Ela. Présenté aux militants, René Serge Blanchard Oba, a finalement rejoint le camp de ceux qui ne veulent pas que la constitution du 20 janvier soit changée.