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©Le Collectif des partis de l'opposition
©Le Collectif des partis de l'opposition

Le président de l'Alliance pour la république et la démocratie (ARD), Mathias Dzon a déclaré samedi à Brazzaville au cours d'une conférence de presse organisée par le Collectif des partis de l'opposition, que "les intérêts de la nation doivent passer avant toute chose" et que "s'il faut annuler les jeux africains ou le Fespam, nous le ferons". Pour ce responsable de l'opposition, il faut "rapidement" engager le processus politique et électoral pour ne pas louper le coche de 3 juillet 2016, date du premier tour de l'élection présidentielle.

"Nous allons écrire aux pays africains de ne pas venir au Congo, car nous sommes en deuil. Le Maroc a refusé d'organiser la coupe d'Afrique à cause d'Ebola, est-ce qu'ils sont morts?", s'est interrogé Mathias Dzon avec Ironie, menaçant de boycotter même la dixième édition du Festival panafricain de musique (FESPAM). "Tous ces événements sont des manifestations festives. Nous n'avons rien à fêter, nous voulons régler les problèmes de notre pays, donc ce n'est pas le moment de la fête", a-t-il tempêté.

"Nous en 2016, il y aura une alternance au Congo. Le peuple congolais s'en passera du FESPAM et des Jeux africains, c'est aussi simple que ça. D'ailleurs nous irons pleurer sur les chemins depuis l'aéroport pour amener les sportifs étrangers à pleurer avec nous, à comprendre que nous avons des problèmes politiques à régler pour l'avenir de notre pays, et non faire la fête", a-t-il encore déclaré.

Dénonçant le bref coup d'Etat militaire survenu au Burundi, le Collectif des partis de l'opposition congolaise a réitéré son soutien au peuple burundais. "Nous n'acceptons pas dans nos rangs des coups d'Etat, qu'il soit militaire ou constitutionnel. Parmi nous ici, aucun responsable de l'opposition n'acceptera une telle situation", a clarifié Mathias Dzon.

Colonel à la retraite, Guy Romain Kinfounsia, un autre responsable du Collectif, a expliqué que ce coup d'Etat était une manoeuvre du président burundais lui-même, Pierre Nkuruziza. "En tant militaire, je pense que c'était un jeu du pouvoir. Un grand officier, ancien rebelle, ancien chef de renseignements, annonce la destitution de son président sur une radio privée, puis oublie de protéger cette radio, ne prend pas l'aéroport, ne ferme pas les frontière...franchement c'est un jeu d'enfants. C'était pour créer une situation de crise afin de priver le peuple burundais de ses droits et libertés", a commenté Guy Romain Kinfounsia avant d'ajouter dans un grand sourire : "C'est comme si Jean François Ndenguet, profitant du voyage du président Sassou N'Guesso à Madagascar, annonce un coup d'Etat. Qui peut croire à une telle histoire".

De Clément Mierassa à Christophe Moukoueké en passant par Jean Itadi, tous ont appelé à l'accélération du dialogue politique afin d'engager les opérations préélectorales. Pour ces opposants, "il n'y aura pas d'élections avec le corps électoral actuel". En plus, "il n'y aura pas changement de constitution", ont-ils conclu.

Tag(s) : #Politique
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