Depuis deux semaines, les Noirs sud-africains livrent une chasse sans merci à leurs frères africains ressortissants des autres pays du continent. Pillages, battues ensanglantées et meurtres sont aujourd'hui le lot quotidien des Noirs qui sont allés "chercher" la vie en Afrique du Sud. A l'origine, un petit message pourtant pas si méchant d'un roi Zulu, récupéré par des voyous et ça fait couler le sang à Durban, une d'importantes villes d'Afrique du Sud.
Mercredi, c'est la ville de Johannesburg qui était en effervescence, par pure peur simplement. La rumeur avait gagné les commerçants étrangers qui ont vite fait de baisser les rideaux de leurs magasins. Les pilleurs rôdaient autour. Les meurtriers aussi… Mode opératoire, attaque rapide, battue et enfermement dans la boîte (boutique ou chambre) puis on met le feu… les autres Noirs sud-af assistent et applaudissent. La police n'arrivera que bien tard, lorsque tout est accompli!
Incroyable! Alors que le sain cadavre de Nelson Mandela, l'homme de l'arc-en-ciel, n'a pas encore totalement pourri que les Noirs sud-africains n'ont pas compris le truc. Si Le Madiba avait livré la chasse à tous ces Blancs qui l'ont fait chier 27 ans en prison, que serait devenue la fameuse nation arc-en-ciel, construite avec le sang et la sueur de tous les Noirs, notamment ceux venant de Zimbabwe, de Namibie, de RDC, de Botswana, d'Angola ou de Mozambique?
Meurtriers, les gars n'ont pas hésité de brûler vifs deux Somaliens dans leur échoppe, comme de signes. Un ex-Zaïrois aussi a été cuit dans sa maison. Quelle horreur?! L'apartheid n'a finalement servi à rien, encore moins cette fameuse commission Vérité Réconciliation chantée et vantée dans toute l'Afrique. Hooo! Pourquoi une telle haine invétérée?
Incroyable! Le problème c'est que les Sud-africains ne sont pas toujours sûrs d'eux. Ils se cherchent et recherchent leur identité. "Sommes-nous chez nous ou à l'étranger", se demandent-ils tous les jours face à leurs difficultés. Ils veulent être comme des Blancs qui les ont colonisés pendant des années. En fait, ils veulent prendre totalement leur place dans la vie économique, politique et surtout dans le processus de développement du pays (Certainement pas pour appuyer le bouton Marche Arrière, la cuvée de l'Afrique). C'est pourquoi, selon eux, l'Etat doit tout faire pour eux : scolariser les Noirs, leur trouver du boulot et leur garantir une vie paisible.
C'est donc énervant de voir les autres Noirs venir faire fortune là où eux ne réussissent pas. Dans les champs agricoles, les petits commerces, les services hauts placés, les mines… Vous voyez le truc? Simple! A Brazzaville ou à Pointe-Noire par exemple, des jeunes se plaignaient du chômage parce que les Zaïrois leur auraient ravi les petits boulots. Cirage de chaussures, collecte de poubelles, transports divers, manutention… Les gars de l'autre côté du fleuve Congo le faisant bien et à un prix dérisoire mais significatif chez eux, ils ont conquis tous les marchés dans ces deux villes. Tous les petits patrons ne juraient que par la main d'oeuvre prompte et moins chère du Zaïrois. C'est comme ça en Afrique du sud. Clair?
Incroyable! Robert Mungabe, notre président de l'UA ne dit rien. D'ailleurs ses propres compatriotes sont aux abois dans le pays de Mandela. Il y a quelques jours il s'est rendu en Afrique du sud, et n'a eu de voix que pour critiquer, comme à sa coutume, les Occidentaux qui auraient fabriqué les Arabes partout dans le monde, et donc ne devraient pas se plaindre des attaques terroristes. Ho! On attendait plus de notre machin panafricain. Et comme on le sait, cette histoire de l'UA-là n'a jamais joué le jeu, n'a jamais anticipé. Les chefs d'Etat se regardent d'ailleurs dans les yeux avant de parler, de publier un petit communiquer. Ok, finissons alors avec les frères et soeurs et Noirs qui sont allés chercher la vie en Afrique du sud, bouche cousue!