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Germain Cephas Ewangui
Germain Cephas Ewangui

La Plate-forme de la société civile, la Fédération congolaise des droits de l’homme (Fédcodho) et le Forum de la société civile pour les élections libres et transparentes (Fosocel) que dirige Céphas germain Ewangui a lancé un Appel aux partis politiques et aux pouvoirs publics, à créer, respectivement, les conditions optimales pour un dialogue serein et républicain et toutes les conditions pour garantir davantage et de manière plus rigoureuse les libertés d’expression et d’opinion, la liberté de presse ainsi que le respect des droits de l’homme et des liberté fondamentales.

Le débat autour du changement ou non de la Constitution du 20 janvier 2002 interpelle la société civile congolaise qui pense que l’heure est arrivée pour qu’elle intègre la danse. C’est dans ce contexte qu’elle a lancé le 19 février dernier à Brazzaville, un Appel à la fois à la classe politique nationale et aux pouvoirs publics. Cette initiative répond à la volonté d’engager tout ce monde dans la préservation de la paix et de la consolidation de la démocratie. Le Congo Brazzaville a connu des guerres entre 1993 et 1999 et, dont les plaies sont encore béantes dans les cœurs des citoyens : «Notre pays se doit enfin de passer de la phase d’instauration de la démocratie à celle de sa consolidation», souligne-t-on dans l’Appel.

Pour y parvenir, cette organisation de la société civile pense que cette dernière phase s’accommode entre autres, à une administration électorale, à des institutions d’appui à la démocratie et à une presse jouissant des attributs de liberté et suffisamment appuyée pour jouer pleinement son rôle de quatrième pouvoir. Elle souligne aussi la nécessité d’un débat républicain devant conduire à «un réel consensus sur les règles du jeu et sur le contenu de la Constitution». Et, pour que le Congo ne tombe plus dans les travers qu’il a connus, elle invite d’une part la classe politique à dépassionner ce débat, et d’autre, à le dépersonnaliser.

«La démocratie se veut pragmatique. Ni les idées, ni les solutions aux problèmes qui jouissent dans la société, ne peuvent faire l’objet d’expériences inscrites dans le cadre d’une idéologie rigide. Toute tendance au radicalisme, à l’absolutisme constituent, à en croire les organisateurs, des menaces à l’évolution démocratique. Il convient, au contraire, aux uns et autres, sans passion, ni émotion, soumettre les hypothèses à l’épreuve du réel où l’on doit en débattre», souligne l’Appel et de poursuivre que «modifier, réviser, changer, pourvu que le tout obéisse aux règles, normes édictées par les principes généraux de la démocratie».

Rappelons que s’il y aura dialogue, ce ne sera pas le tout premier que le président de la République, Denis Sassou-N’Guesso, va organiser. On se souviendra du tout dernier, celui de Dolisie, qui a eu lieu du 22 au 26 mars 2013 dont les conclusions exigeaient l’introduction de la carte d’électeurs biométrique. Et qu’ «à 16 mois de la présidentielle de 2016, vu qu’aucune opération y relative n’est engagée, les organisations de la société civile redoutent la compromission de ce noble objectif», conclut l’Appel.

Avec Pascal Ntsiémo Lamou

Tag(s) : #Politique
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