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Hotel de ville de Sibiti
Hotel de ville de Sibiti

Tous ceux qui ont connu Sibiti, la petite cité dans l'obscurité située à 320 kilomètres au sud ouest de Brazzaville, surtout à l'époque de Emile Aurélien Bongouande, alors commissaire du gouvernement, seront surpris dès qu'ils se mettront en route. Tout a changé, tout est devenu moderne. La ville des vieux commerçants comme Yobo dont l'imposant immeuble qui a tant marqué l'histoire de Sibiti va bientôt disparaître au profit d'un R+7, logements sociaux! La municipalisation accélérée encore en cours dans la ville a rhabillé de belle manière la capitale départementale de la Lékoumou avec des nouveaux bâtiments, des voies bitumées et…un stade moderne. Visitons la ville, et SEVERINNNEWS vous y conduit!

Indo, c'est le dernier verrou pour atteindre Sibiti. Aujourd'hui, c'est devenu l'un des quartiers de la ville, une circonscription électorale, celle de Joseph Kingoumbi Kia Mboungou, rattachée à Sibiti le centre. Et c'est de-là qu'on peut observer les dernières merveilles réalisées sur la grande et vieille ville. Du haut des collines de Indo à trois kilomètres, on peut apercevoir à la nuit tombée la ville qui brille de mille et une lumières.

Le gouvernement a prévu plus de 400 milliards de francs CFA pour réaliser 150 projets. Les 84 kilomètres de la route qui mène à Sibiti à partir de Loudima, en pleine réhabilitation par la société Escom, sont un d’incontestables signes de cette fulgurante mutation. Le trafic entre Sibiti et Dolisie voire Pointe-Noire a triplé d’un cran, selon les autorités départementales, totalement satisfaites aujourd'hui. De leur côté aussi les populations exultent les bienfaits d’un Loudima-Sibiti à nouveau bitumé. Dans les villages Soulou, Kouanga, Bihoua ou Indo, le commerce du manioc, de la banane et du foufou est en relance. « Nous écoulons sans peine nos marchandises grâce aux véhicules qui circulent nuit et jour », déclare Boniface Moussiessie, producteur agricole à Bihoua.

Sibiti la belle!

A l’entrée de Sibiti, se dresse la nouvelle gare routière en face de laquelle une station services a été installée. Une fois dans la ville, les nouveaux sièges du conseil départemental et de la mairie ravivent sur 528 mètres la royale vue du boulevard de Sibiti. Le personnel de l’Etat qui a longtemps travaillé dans des conditions insupportables n’attend plus que l’équipement de l’immeuble pour occuper les nouveaux bureaux. « Nous nous impatientons déjà de nous y installer», confie Gilbert, agent de la mairie, administration actuellement logée dans un taudis.

La poussière légendaire a quasiment disparu du centre de Sibiti. Du marché jusqu’au stade en passant par les quartiers Mboumandzi et Matibi, la plupart des voiries urbaines revêtent le bitume : 27,5 kilomètres et demis de route goudronnée dans la ville. « On circule librement. Avant, il n’était pas facile de trouver un taxi-moto dans un coin de la rue parce que c’était inaccessible. Aujourd’hui même tard la nuit on peut faire une course à moto », témoigne un habitant du quartier Moussanda à Sibiti.

Le préfet du département André Ovu a pu lui se doter en 2013 de beaux bureaux grâce aux crédits alloués au département. D’autres anciens bâtiments abritant les services de police, de gendarmerie, de douanes, le trésor ou le tribunal vont embellir le centre de Sibiti, considéré il y a quelques mois comme un grand campement. A cinq kilomètres au nord du centre-ville naît une nouvelle ville, un quartier résidentiel et administratif.

Le palais présidentiel surplombe majestueusement les autres bâtiments du domaine présidentiel. Plus bas sur la côte de la rivière Matibi, le lycée Augustin Poignet est en concurrence de beauté avec le lycée Sibiti 2 nouvellement créé avec un standing appréciable. Seul un mur sépare les deux écoles.

Sibiti c’est aussi un aéroport de 2 050 mètres que la société SGE-C, filiale de Vinci vient de construire à 33 millions d’euros. La piste peut accueillir les Boeing 737.

L’eau pour tous !

La capacité de l’unité de production d’eau potable de la ville a été renforcée, passant de 300 m3 au double. Installée en 2004 grâce à la coopération chinoise, l’usine d’eau de Sibiti n’a fonctionné jusqu’au 15 août dernier qu’avec un groupe électrogène. « Et comme la dotation en carburant n’était pas suffisante, nous ne pouvions distribuer de l’eau 24 heures sur 24 », nous confie Eugène Mbama, agent de l’antenne départementale de la Société nationale de distribution d’eau (SNDE). Il se satisfait aujourd’hui de l’arrivée du courant électrique et surtout de la construction d’une nouvelle bâche de 300 m3 au quartier Ingambeli. 500 nouveaux branchements sont attendus à côté des 600 abonnés que gère déjà la SNDE à Sibiti.

Mais certains travaux de la municipalisation ont endommagé plus de 50% du réseau de distribution. « Comme vous voyez, les corvées ont repris. Chaque matin je dois faire deux à trois tours avec un bidon de 25 litres au dos sur cette colline », se plaint Bernadette, mère de famille du quartier Moussanda. « Nous estimons vite reprendre avec un nouveau réseau. Pour pallier aux pénuries d’eau, nous sommes obligés de servir directement les populations ici à l’usine », informe Eugène Mbama.

Grâce au projet « Eau pour tous » qu’exécute depuis 2013 la société brésilienne Asperbras, Sibiti a bénéficié de sept forages de 60 à 70 m3. Ce projet cher au président Denis Sassou N’Guesso vise à approvisionner quelque 2000 villages en eau potable. Et le gouvernement a investi 193 milliards de francs CFA pour ramener dans trois ans à 90% l’accès à l’eau potable qui est encore de 10% en zone rurale. Sibiti a donc déjà commencé à savourer les fruits de ce vaste projet. Avec ces nouvelles infrastructures, la capitale de la Lékoumou atteindra un réseau d’adduction d’eau de 45 kilomètres. « On mettra ainsi fin aux scènes d’un autre siècle, celles de voir femmes et enfants faire la vaisselle et la lessive dans les rivières Matibi et Lemongo dans des conditions hygiéniques incroyables », espère Jules Rodrigue Likibi, commerçant à Sibiti.

Sibiti ville lumières !

La nouvelle centrale thermique que vient de construire la société Procob (filiale du Luxembourgeois Ogepar) éclaire la ville grâce à deux groupes électrogènes de 1350 KVA chacun. Soit 2,7 Mégawatts. Assez suffisant pour Sibiti et les districts environnants, nous affirme Ghislain Kandza, technicien à la centrale. Avant la municipalisation, la ville ne disposait que de 500 KA, et l’électricité n’était fournie que de 18 heures à 22 heures. Aujourd’hui Sibiti brille la nuit de milles et une lumières. C’est ici à la centrale thermique, nous explique Ghislain Kandza, que sera connectée la lignée électrique venant du barrage hydroélectrique de Moukoukoulou (74 Mégawatts). Les deux groupes ne serviront à l’avenir que de secours lors d’interruption de la fourniture du courant. L’Entreprise générale d’études et des travaux s’est employée à installer un nouveau réseau électrique dans la ville où 14 postes transformateurs seront installés pour alimenter les quartiers. La Société nationale d’électricité est la bénéficiaire à terme de cet ouvrage. « Depuis le lancement de la centrale, nous fonctionnons nuit et jour et les affaires marches bien », témoigne Boris, tenancier d’un bar dancing. « Nous n’avons plus de soucis pour la conservation du poisson », renchérit Philomène, responsable d’une poissonnerie à dans la ville. L’éclairage public, souvenir de l’époque du monopartisme, a refait surface à Sibiti avec fait quelque 400 lampadaires.

Au plan sportif, Sibiti a eu son premier stade moderne, 7000 places. Mieux que Dolisie avec 4000 places. Vestiaires, cabines de presse, tribunes haut de gamme et une annexe pour basketball et handball, l’ouvrage n’a cessé de fasciner les spectateurs de la finale de la coupe du Congo ayant opposé l’équipe des Diables Noirs à celle d’Etoile du Congo. Les autorités gardent à l’esprit qu’après cette rencontre festive, il faut rentabiliser le stade par diverses rencontres. « Ce beau bijou va stimuler le football et les talents à Sibiti, nous y travaillons déjà », nous assure le secrétaire général de la sous-préfecture de Sibiti, Frédéric Ngoulou, lui-même dirigeant d’un club. Des clubs comme Régies financières, Patronage, Santé, Mboumandzi constituent déjà le socle d’un football promoteur à Sibiti, croit-on ici.

Centre ville de Sibiti sous lampadaires

Centre ville de Sibiti sous lampadaires

Aérogare de Sibiti

Aérogare de Sibiti

Gare routière

Gare routière

Le nouveau stade 7000 places

Le nouveau stade 7000 places

Nouveau lycée

Nouveau lycée

Un technicien à la centrale thermique

Un technicien à la centrale thermique

Tag(s) : #Societé- Développement
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