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C’est aujourd'hui la fête officielle de la République démocratique du Congo (RDC), et les Congolais de la rive gauche du fleuve Congo sont en liesse. Un défilé monstrueux a d’ailleurs eu lieu au boulevard du 30 Juin où militaires et policiers ont fortement damé la voie bitumée avec des engins de guerre, prêts à terroriser le Rwanda (toujours en guerre avec la RDC). Mais dans un coin de la RDC, les aigris de Brazzaville pleurent et font les chichis, expulsés par manque de papiers. Joseph Kabilia ne les a pas oubliés dans son discours, fustigeant par ailleurs ces expulsions « sans conscience humaine ».
Dans son discours, le président de la RDC a fustigé les expulsions de Brazzaville et a réitéré son message de compassion à toutes les victimes de ces opérations. « C’est le lieu pour moi de réitérer notre message de compassion à nos concitoyens rentrés au pays dans des conditions qui révoltent la conscience humaine et que nous avons tous déplorées ».
Joseph Kabila a saisi l’occasion pour encourager tous les congolais qui vivent en dehors de la RDC à y revenir et « prendre place au sein d’un Congo en pleine croissance et en pleine mutation ».
« La terre de nos ancêtres est grande et fertile et dispose des potentialités nécessaires à l’épanouissement de chacun », a rappelé le chef de l’Etat, qui invite tous ceux qui vivent à l’Etranger « à contribuer au développement de la RDC dans la paix et la sérénité ».
Joseph Kabila a insisté que « le rêve d’un Congo prospère auquel nous aspirons ne peut être réalisé qu’au prix des efforts sans cesse renouvelés ».
Dans le récent point fait à Brazzaville sur l’opération Mbata ya Bakolo, le Général Jean François Ndenguet a déclaré que plus de 300.000 ressortissants de la RDC sont rentrés chez eux. En réalité, a-t-il, environ 10% seulement de ces gens ont été expulsés par la police, faute de papiers. « Le reste est rentré volontairement »,a précisé l’officier général.
Déterminé à aller plus loin, le commandant de la police congolaise a annoncé le début cette semaine de cette opération à Pointe-Noire, la capitale économique où vit une forte communauté des ressortissants de la RDC. Nombreux d’ailleurs sont entrain de retourner chez eux via Brazzaville. Il n’y a qu’à voir comment ils sont interpellés au pont du Djoué, l’une des principales portes d’entrée de la capitale congolaise. D’après le Général Ndenguet, la nouvelle phase de Mbata ya Bkaolo qui va commencer à Pointe-Noire touchera aussi les villes principales du pays comme Dolisie et Nkayi où vit une forte communauté de la RDC.
Chaque fois dans leurs déclarations, les officiels de Brazzaville s’époumonent toujours à dire que cette opération n’est pas uniquement destinée à chasser les ressortissants de la RDC vivant en situation illégale au Congo. Mais, dans leurs têtes, les ex-Zaïrois se disent que cette opération une vraie chasse organisée contre eux. Et nombreux accusent les hauts responsables de la police congolaise de violer leurs droits consignés dans la Déclaration universelle des droits de l’Homme. Il faut aussi noter que nombreux, plus de la moitié de ceux qui sont rentrés chez eux, sont toujours au Congo qu’ils ont choisi comme seconde patrie.
Et ceux qui étaient partis, promettant la mort des Brazzavillois dans les jours suivant leur départ par faim ou par soif voire même par envie des relations sexuelles, font tout pour revenir. La vie à Kinshasa, leur terre natale est insupportable. Nombreux prennent d’ailleurs les risques dans de petites embarcations de fortune pour rejoindre l’autre rive du fleuve nuitamment. Le maire de Makélékélé, Maurel Maurice Kihouzou dit avoir aller faire le « Kimona Meso » au port clandestin de Main bleue.