DG de AERCO : "Nous sommes à 40 000 passagers par semaine à Brazzaville"!

Youri Busaan est le directeur général des Aéroports du Congo (Aerco). Lui et sa société nourrissent une conviction certaine, celle de faire de Brazzaville un vrai hub en Afrique. Avec 40 000 passagers par semaine et une vingtaine de compagnies internationales, Brazzaville s’offre progressivement les moyens de cette ambition.

Quel est votre rôle dans la gestion des aéroports du Congo ?

En quête de la compétence technique, le Congo s’est confié à nous après un appel d’offres. Nous ne gérons pas seulement les installations. Nous avons mis en place un plan quinquennal où l’Aerco va investir 32,5 milliards de francs CFA sur Brazzaville, mais aussi Pointe-Noire et Ollombo. Il fallait un coup de rattrapage au niveau de la sureté et sécurité. C’est pourquoi on rehausse les murs des aéroports pour éviter que les gens ne traversent les pistes. A Pointe-Noire, on investit dans plusieurs programmes comme le fret et on refait tout l’assainissement autour.

Comment concrétiser le rêve de « Brazzaville un hub en Afrique » ?

Notre ambition, c’est que Brazzaville devienne une référence en Afrique, surtout en termes de respect et gestion des clients. C’est-à-dire que Brazzaville n’est pas forcement la destination finale, mais un lieu de préférence pour les transits. Cela peut être un choix de la compagnie aérienne, ou du client qui passera par l’aéroport pendant son transit. Donc, il faut que les services qui assistent l’avion et les clients soient compétents, pour que le client revienne la prochaine fois. Cette approche nous permettra d’aller chercher le plus grand nombre de passagers vers d’autres aéroports du continent. Nous avons l’avantage que le gouvernement est entrain d’investir dans les installations et les compagnies. Nous existons déjà, mais les autres aéroports dans la sous-région doivent d’abord être construits ou modernisés, et il leur faudra du temps.

Qu’est-ce qui vous rassure tant ?

Aujourd’hui, nous sommes à 25 compagnies internationales qui desservent le Congo, passagers et frets y compris. Quand on prend l’ensemble des passagers, nous sommes à 2 millions de passagers l’année sur Brazzaville, Pointe-Noire et Ollombo. Soit un peu plus de 40.000 passagers la semaine. Sur place, il y a la compagnie Ecair qui a l’obligation de développer des activités pour rendre plus compétitif cet aéroport. Et notre rôle c’est de les accompagner.

Les autres aéroports deviendront-ils des monuments blancs ?

En dehors de Brazzaville et Pointe-Noire, les autres aéroports ne sont pas encore gérés par nous. Mais il n’y a pas que le ratio économique des populations qui comptent. L’Etat peut construire des aéroports pour les activités qui vont s’y développer. Le cas d’Ollombo avec la zone économique spéciale.

Par Arsène SEVERIN